Le porte-avions américain USS Harry S. Truman et son escorte en escale sur le littoral méditerranéen

publié le Jeudi 23 juin 2022

Le porte-avions américain USS Harry S. Truman et son escorte en escale sur le littoral méditerranéen

Le porte-avions américain USS Harry S. Truman et son escorte en escale sur le littoral méditerranéen

© Marine nationale

Du 17 au 22 juin 2022, deux unités du Carrier Strike Group n° 8 du porte-avions USS Harry S. Truman font escale sur le littoral méditerranéen : le porte-avions USS Harry S. Truman au grand port maritime de Marseille (GPMM) (13) et le destroyer USS Arleigh Burke à Villefranche-sur-mer (06).

 

A bord du navire amiral du groupe aéronaval, 5 000 marins entament ainsi une escale de plusieurs jours au cours de leur mission en Méditerranée. Débutée en décembre 2021, cette mission vise à contribuer à la posture défensive et dissuasive de l’OTAN sur son flanc Est, mais aussi à renforcer les relations de l’US Navy avec ses partenaires stratégiques de la zone Méditerranée, par la conduite d’exercices et d’opérations communs. « Nous nous sommes entraînés avec une vingtaine de nations différentes » expose le commandant de l’USS Harry S. Truman, le capitaine de vaisseau Gavin Duff. Des interactions qui ont été réalisées en particulier avec la Marine nationale lors d’opérations conjointes avec le porte-avions Charles de Gaulle ou encore lors du déploiement d’un détachement de leur groupe aérien embarqué sur la base d’aéronautique navale de Landivisiau.

 

Le groupe aéronaval américain a également pris part à des exercices de l’OTAN où il a retrouvé la Marine nationale, comme Neptune Strike ou Neptune Shield. Cette coopération avec la Marine nationale est saluée à bord du navire américain pour son haut niveau de performances par le commandant : « vous pouvez être fiers des hommes et des femmes qui vous représentent » a-t-il affirmé aux média présents sur place. Les pilotes américains soulignent également l’habileté leurs homologues français lors des phases d’appontage sur leur porte-avions.

 

Au-delà des activités communes en mer, cette escale en elle-même démontre les liens forts qui unissent les deux nations et leur souci d’entretenir un haut niveau d’interopérabilité. Accueillir un porte-avions nucléaire dans un de ses ports relève en effet pour un pays d’un défi logistique et sécuritaire auquel la France sait faire face, comptant elle-même dans sa flotte de surface un porte-avions nucléaire. Pour assurer la protection des marins américains se succédant par vagues de 3 000 à terre, le dispositif Sentinelle a également été renforcé. Ce n’est en effet pas la première fois que Marseille accueille ainsi un porte-avion américain, et la dernière escale de l’USS Harry S. Truman à Marseille remonte à 2018. Depuis sa mise en service en 1998, ce porte-avions aura donc accosté 6 fois dans la cité phocéenne.

 

De son côté, le destroyer USS Arleigh Burke est au mouillage au large de Villefranche-sur-mer, où il bénéficie également pour sa protection d’un dispositif particulier de sûreté maritime (DPSM) sous les ordres du préfet maritime de la Méditerranée.

 

Le 17 décembre 2021, l’autorité de coordination des relations internationales de la Marine (ALRI) et son homologue américain, le Vice-Admiral Merz (OPNAV/N3N5) ont signé le Plan stratégique d’interopérabilité, ou Strategic Interoperability Framework (SIF), au nom des chefs d’état-major de la Marine et de l’US Navy. Ce plan d’action fixe des objectifs précis selon trois lignes d’effort sur des horizons à court, moyen et long termes visant à aboutir au plug-and-fight : Sea control (contrôle des espaces aéromaritimes et sous-marins, déni d’accès, logistique de combat), Power projection (projection de puissance (GAN), frappes dans la profondeur et opérations spéciales) et C4I (Computerized Command, Control, Communications, Intelligence et partage de données) 

Le porte-avions américain USS Harry S. Truman et son escorte en escale sur le littoral méditerranéen

Source : Marine nationale