Retrait du service actif de la Cassiopée

publié le Mardi 05 juillet 2022

Retrait du service actif de la Cassiopée

Retrait du service actif de la Cassiopée

© Marine nationale

Le 1er juillet 2022, le chasseur de mines tripartite (CMT) Cassiopée a été retiré du service actif après avoir servi pendant 38 ans au sein de la Marine nationale.

Admis au service actif en 1984, le CMT Cassiopée, basé à Brest, avait pour mission de détecter, identifier et neutraliser les mines immergées afin de ga­rantir le libre accès des ports militaires et des principaux ports civils français. Ces unités spécialisées sont également déployées en précurseur des opéra­tions amphibies ou aéronavales. Leur discrétion ma­gnétique, leur maniabilité, et leur équipement dédié leur permettent d’intervenir dans des zones minées et à grande profondeur. Elles participent régulièrement à des missions relevant de l’action de l’État en mer dans lesquelles leur expertise est recherchée (recherche d’épaves, de débris, neutralisation d’engins explosifs historiques).

À terme, les moyens actuels de guerre des mines (chasseurs de mines tripartites, bâtiments remorqueurs de sonars, bâtiments bases de plongeurs démineurs) seront remplacés par les équipements du programme SLAMF (système de lutte anti-mines du futur).

Le CMT Cassiopée a conduit son dernier déploiement opérationnel au printemps 2022 en mer Baltique. La dernière étape de l’équipage de la Cassiopée débute avant sa dispersion définitive : la « mise en complément » du bâtiment, première phase de son désarmement. Le bâtiment se verra retirer les matériels dangereux, sensibles, ou pouvant bénéficier à d’autres unités. Son patrimoine de tradition sera notamment reversé au service historique de la Défense et la coque sera dégazée et dépolluée. La Cassiopée sera ensuite placée en « réserve spéciale » et la dernière cérémonie des couleurs pourra avoir lieu, à l’automne, avant que le CMT Cassiopée ne soit débaptisé. La coque sera alors remorquée à Landevennec où elle rejoindra les ex Verseau, Eridan et Persée. Elle sera utilisée pour fournir certains rechanges spécifiques aux autres CMT encore en service, avant d’être déconstruite dans un chantier spécialisé, dans le cadre d’un marché public ouvert aux chantiers de l’Union européenne. Le nom de Cassiopée sera alors disponible, avec l’héritage de la tradition des quatre unités qui l’ont porté, pour une future unité de la Marine nationale.

En fin de service, la Cassiopée aura parcouru plus de 75 000 milles nautiques, soit presque 3,5 tours du monde et neutralisé plus de 130 munitions représentant 90 tonnes d’explosif de guerre. Un bilan plus qu’honorable pour une petite unité de 600 tonnes et 45 hommes d’équipage dont l’essentiel du travail se fait à moins de 6 nœuds.

La constellation en W, si caractéristique de notre ciel métropolitain, portera ensuite pour toujours le souvenir de la Cassiopée, plus haut, toujours plus haut ! selon la devise de l’unité : Magis ac magis.

Depuis 1989, la frégate était jumelée avec la ville de Blois.

Source : Marine nationale