Histoire : Le Rubis décoré de la Croix de la Libération

publié le Vendredi 14 octobre 2022

 Histoire : Le Rubis décoré de la Croix de la Libération

Histoire : Le Rubis décoré de la Croix de la Libération

© Marine nationale

Il y a 81 ans, le Rubis, sous-marin appartenant aux FNFL était décoré de la Croix de la Libération par le général de Gaulle.

 « Bâtiment qui n'a pas cessé une seule heure de servir la France dans la guerre depuis le début des hostilités et dont l'état-major et l'équipage ont fait preuve des plus belles qualités guerrières en accomplissant de nombreuses et périlleuses missions dans les eaux ennemies. A infligé aux transports maritimes allemands des pertes sévères. Très sérieusement endommagé au cours d'une attaque, a réussi à regagner sa base au prix d'efforts inouïs du personnel en traversant un champ de mines très dangereux ».

C’est par cette citation que le général de Gaulle décore de la Croix de la Libération le sous-marin Rubis le 14 octobre 1941.

Cette décoration fait suite au fait d’armes réalisé par ce sous-marin mouilleur de mines au cours de sa dixième patrouille du 14 au 25 août 1941.

Elle rappelle aussi l’engagement de la première heure du sous-marin auprès des Forces Navales Françaises Libres (FNFL).

Le sous-marin Rubis devait miner les accès nord et sud d’Egersund en Norvège. A l’issue du second mouillage de 18 mines, le Rubis aperçoit un convoi et décide de l’attaquer à la torpille. Le bâtiment de tête, un cargo de 4000 tonnes n’est qu’à 300 m lorsqu’il est touché par une des torpilles. Le Rubis se pose sur le fond à 45 m et fait le mort. Malheureusement, les explosions du cargo très proche provoquent une voie d’eau au panneau avant et endommagent la batterie principale dont l’acide commence à fuir dans le bord. Le sous-marin réussit à faire surface au cours de la nuit mais les vapeurs d’acide et la fumée sont telles que la totalité de l’équipage se réfugie sur l’abri de navigation et le pont. Seuls les électriciens descendent avec des masques à gaz pour essayer de réparer la batterie.

Grâce à une réparation de fortune, le Rubis réussit à fait route vers Dundee à faible vitesse. Guidé par 3 avions anglais, il traversera un champ de mines allemands avant d’être pris en charge par une escorte composée d’un croiseur, trois destroyers, deux chalutiers et un remorqueur.

Lorsqu’il accoste à Dundee le 25 août, il compte une nouvelle victime à son tableau de chasse : un chasseur de sous-marin allemand ayant sauté sur une de ses mines mouillées en Norvège.

 Histoire : Le Rubis décoré de la Croix de la Libération
 Histoire : Le Rubis décoré de la Croix de la Libération

Source : Marine nationale