ORION 23 – Portrait du Kapteinløytnant Syver, battle watch captain norvégien intégré au MCC

publié le Jeudi 09 mars 2023

 ORION 23 – Portrait du Kapteinløytnant Syver, battle watch captain norvégien intégré au MCC

ORION 23 – Portrait du Kapteinløytnant Syver, battle watch captain norvégien intégré au MCC

© Marine nationale

Au cœur des opérations de la composante navale pendant l’exercice ORION 23, les battle watch captains assurent le lien entre le commandement d’une Task Force et les différentes unités de celle-ci. Le Kapteinløytnant Syver (équivalent d’un lieutenant de vaisseau), officier de la Marine royale norvégienne et intégré à l’état-major embarqué sur le PHA Tonnerre pendant ORION 23, revient sur son parcours et son rôle de battle watch captain pendant cet exercice de préparation opérationnelle d’ampleur inédite.

Pouvez-vous présenter votre métier et votre rôle pendant ORION ? 

Je suis issu des forces sous-marines norvégiennes et actuellement affecté sur le yacht royal de Norvège (KS Norge) en tant qu’officier chef du quart. Pendant l’exercice ORION 23, j’ai pu être intégré au sein du Maritime component commander (MCC, état-major embarqué) en renfort, en tant que battle watch captain, au sein de la cellule conduite des opérations (J3).

Quel est le rôle d’un battle watch captain ? 

Le BWC est la personne qui s’occupe de tout ce qui se passe en temps réel au sein de la force. C’est un point de contact pour toutes les unités de la force au sein du MCC, comme une porte d’entrée. Il doit veiller à ce que les ordres donnés par le commandement soient bien reçus et que les unités soient en mesure de les mettre en œuvre. En cas de problème, le BWC cherche à les régler et informe les acteurs concernés, au sein du MCC ou auprès des unités. Ensuite, en interne au MCC, le BWC est responsable de la transmission de l’information aux différentes cellules et s’assure de la bonne conduite des opérations. Finalement, le BWC est un peu le chef d’orchestre du MCC et de la Task Force.

Qu’est-ce que cette expérience au sein d’un état-major français vous apporte en tant que marin norvégien ? 

J’ai beaucoup appris sur les opérations amphibies puisqu’en Norvège nous n’avons pas de forces amphibies comme en France. Ce fut donc très intéressant de participer à ces opérations et de découvrir leur organisation et leur coordination. La composition interarmées du MCC avec l'intégration de l’armée de Terre, puis le soutien des opérations terrestres depuis le PHA Tonnerre m’ont aussi beaucoup intéressé. Enfin, l’intérêt majeur pour moi était de découvrir la façon les Français commandent un MCC (état-major en mer).

Comment avez-vous vécu l’exercice ORION ? Y a-t-il des moments qui vous ont marqué pendant cet exercice ? 

Personnellement, j'ai vécu une expérience formidable. Je viens des forces sous-marines en Norvège, je ne suis donc pas habitué à tout l’espace dont dispose un porte-hélicoptères amphibie, ni à gérer un si grand nombre d'unités. Le moment que j'ai le plus apprécié est celui des opérations amphibies, mais j'ai également trouvé les deux phases LIVEX très intéressantes. Quand on a un tel nombre de navires, de sous-marins, d'avions, d'hélicoptères et de forces terrestres, c'est vraiment intéressant de voir comment tout le monde réagit aux différents changements tactiques. Il s'agit d'un mode d'entraînement peu fréquent qui permet de voir l'évolution du théâtre de guerre au plus près de la réalité. 

 ORION 23 – Portrait du Kapteinløytnant Syver, battle watch captain norvégien intégré au MCC

Source : Marine nationale