La 52ème édition de l’exercice annuel de l’OTAN, d’une ampleur sans précédent avec plus de 6 000 marins, issus de 19 nations OTAN et de la Suède, nation partenaire, s’est déroulée du 4 au 15 juin. Dans ce cadre, une cinquantaine d’unités de surface, 45 aéronefs et un sous-marin allié se sont réunis en mer, répartis en deux forces opposées.

Les premiers jours ont été consacrés à une phase d’entraînement au combat et à des exercices d’évolution tactique durant laquelle les bâtiments français ont mis en œuvre les procédures interalliées et ont évolué en navigation de groupe. Le BCR Somme a ainsi participé à une dizaine de Ravitaillements à la mer (RAM). Il s’est démarqué par sa capacité à réaliser une manœuvre essentielle pour l’endurance à la mer du groupe. La FREMM Auvergne et le PHM Commandant Blaison ont également effectué plusieurs RAM avec le bâtiment allemand FGS Spessart.

Après cette période de montée en puissance, le groupe a conduit la deuxième phase de l’exercice BALTOPS, appelée Live Exercice (LIVEX), conclue par un affrontement fictif multi-luttes entre les deux task groups.

La FREMM Auvergne et le PHM Commandant Blaison ont réalisé des exercices en conditions réelles, en maintenant leur équipage plusieurs heures au poste de combat, pour faire face simultanément à des menaces sous-marine, aérienne et de surface.

Le CMT Sagittaire a enchaîné 7 jours d’exercices tactiques en chasse aux mines. Au total, 24 contacts d’intérêt ainsi que 7 munitions historiques ont été détectés dans le cadre de l’exercice, et 6 crapauds de mines à orin ont été identifiés dans la zone. Le détachement du groupe des plongeurs démineurs de la Manche a poursuivi l’exercice en mer avec la mise en œuvre de son robot sous-marin, avec le bâtiment base de plongeurs démineurs Vulcain. Ils ont effectué le relevage des 40 mines d’exercices mouillées pour l’occasion.

Ainsi, la participation des cinq unités française à l’exercice BALTOPS a démontré la volonté de la France de contribuer à la surveillance et à la maîtrise de l’espace maritime en Baltique, espace aux intérêts stratégiques.

Au travers de cette activité opérationnelle dense, les bâtiments français ont rappelé l’attachement de la France au principe de liberté de navigation dans les eaux internationales. En outre, ils ont entretenu leur interopérabilité avec les unités de l’OTAN dans l’ensemble des domaines de lutte. Cet exercice d’ampleur confirme l’efficacité opérationnelle et la solidité de la coopération interalliée, entretenue par la réalisation d’exercices et d’entraînements conjoints réguliers avec les partenaires de la région.