PHM Commandant Birot : de Corymbe à Megalops

Publié le 17/09/2024

Auteur : La Rédaction

En mission dans le golfe de Guinée, dans le cadre de l’opération Corymbe, le patrouilleur de haute-mer (PHM) Commandant Birot, a participé, du 27 au 31 mai, à l’exercice de sécurité maritime Megalops 2024. Cette année, il s’est déroulé dans une vaste zone allant des côtes de l’Angola à celles du Gabon.

Rendez-vous majeur dans l’entraîne­ment des marines riveraines du golfe de Guinée constituant l’architecture de Yaoundé, l’édition 2024 de Megalops est orga­nisée en étroite collaboration avec le centre régional de sécurité maritime de l’Afrique Centrale (CRESMAC), les éléments français au Gabon (EFG) et le commandement en chef pour l’Atlantique (CECLANT). Il a rassemblé les marines de l’Angola, du Congo, de la Répu­blique démocratique du Congo et du Gabon.

Le patrouilleur français, désigné plastron, a endossé les rôles successifs de bâtiment en détresse, piraté, pollueur, suspecté de se livrer à de la pêche illégale ou encore à des trafics illicites. Ces situations ont notamment per­mis de former les équipes de visite des unités africaines. Un large volet dédié à la pollution maritime a mis à l’épreuve l’ensemble des par­ticipants en mer et les équipes des différents centres de commandement qui dirigeaient l’action depuis la terre. Ce qui s’est traduit par la réalisation d’un scénario simulant plu­sieurs situations : acte de piraterie, libération d’otages, incendie et fuite de carburant.

Des cellules interministérielles de crise ou de réflexion ont été activées dans le but de conseiller, d’orienter et de mieux appréhender les suites judiciaires à donner aux infractions constatées, dans le respect des législations propres à chaque pays.

L’exercice a permis de confirmer l’excellente interopérabilité des marines du golfe de Gui­née à terre comme en mer, tout en mettant l’accent sur le rôle central du CRESMAC dans l’architecture de sécurité maritime de Yaoundé. Il aura également été l’occasion de chaleureux échanges entre les marins français et africains, partenaires dans la lutte contre l’insécurité maritime.

L’OPÉRATION CORYMBE

Depuis les années 90, la Marine nationale déploie de façon quasi permanente un à deux bâtiments appuyés par un avion de patrouille maritime dans le golfe de Guinée dans le cadre de l’opération Corymbe. Elle complète le dis­positif français en Afrique de l’Ouest en par­ticipant au volet maritime des coopérations opérationnelles. Par sa présence sur zone, la France participe au développement de l’archi­tecture de sécurité maritime issue du proces­sus de Yaoundé.

Dans le cadre de l’opération Corymbe, la Marine nationale assure une présence dans une zone où vivent 70 000 ressortissants fran­çais et participe à la protection des intérêts français et européens, notamment en contri­buant à la sécurisation des voies maritimes.

L’architecture de coopération interrégionale de sécurité maritime issue du processus de Yaoundé

En juin 2013, les dirigeants des communautés économiques des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Afrique centrale (CEEAC) ainsi que la Commission du golfe de Guinée (CGG), ont posé les bases d’une stratégie régionale commune de sécurité maritime, à l’occasion d’un sommet à Yaoundé, au Cameroun. L’espace côtier est subdivisé en cinq zones maritimes opérationnelles, dont les activités sont coordonnées au sein de cinq centres multinationaux de coordination (CMC). Au niveau national, il est prévu un ou plusieurs centres des opérations maritimes (COM) par pays qui intègre la Marine nationale et en assure la coordination.

Opération Corymbe
Opération Corymbe