Du 21 au 23/06, les forces armées aux Antilles se sont mobilisées pour être engagées si besoin en urgence auprès de la population, en appui des secours civils, après le passage de la tempête tropicale Bret sur l’arc antillais.

Au sein du centre des opérations de l’état-major interarmées, un poste de commandement interarmées a été activé, tandis qu’étaient déployées sur l’ensemble du territoire martiniquais des équipes de reconnaissance et de renseignement (ERR) en charge d’évaluer les dégâts, ou d’équipes de relais transmissions (ERT) destinées à assurer le maillage radio du territoire et garantir les remontées des compte-rendu vers l’état-major.

En base navale, les embarcations de servitude portuaires sont mises au sec, les pontons les plus proches du quai démontés et les rondes d’arrimage effectuées afin de sécuriser le matériel.

Côté mer, le porte-hélicoptère amphibie (PHA) Dixmude, qui se trouvait en relâche opérationnelle à Fort-de-France, a appareillé avec la frégate de surveillance (FS) Germinal, le patrouilleur Antilles-Guyane (PAG) La Combattante et le bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Dumont D’Urville, afin de rejoindre le large, au sud de l’île de la Martinique, et préserver ainsi leurs capacités opérationnelles.

Durant deux jours, les quatre bâtiments, intégrés au Task Group Jeanne d’Arc, ont mis cette navigation en commun à profit en s’entraînant à une évolution tactique en situation de proximité, et réaliser des échanges de personnel entre les différents bords. Douze officiers-élèves ont ainsi pu embarquer à bord de la frégate, du patrouilleur et du BSAOM et y prendre la manœuvre.

Après le passage de Bret, les équipes déployées in situ sont intervenues pour déblayer certains axes de circulation, tandis que l’hélicoptère PANTHER de la 36F procédait à la relocalisation de l’épave d’un catamaran victime d’un naufrage, qui présentait un caractère dangereux pour la navigation.

De juin à novembre, les Antilles entrent dans la saison cyclonique. La mission principale des FAA est bien de mener des opérations d’assistance aux populations affectées par une catastrophe naturelle en mer des Caraïbes. Elles disposent d’un savoir-faire HADR incontesté, en réalisant en moyenne 2 interventions par an.