Lutte contre la pêche illégale et protection de la biodiversité

publié le Mardi 05 octobre 2021

Lutte contre la pêche illégale et protection de la biodiversité

Lutte contre la pêche illégale et protection de la biodiversité

© Marine nationale

Sous l’autorité du préfet de la région Guyane, délégué du gouvernement pour l’action de l’État en mer (AEM), les services de l’État ont mené une opération conjointe de contrôle des pêches dans les eaux françaises au large de la Guyane, le 22 septembre 2021. Cette opération a permis le déroutement d’un navire récidiviste d’origine brésilienne.

Les gendarmes maritimes de la brigade de Cayenne, à bord de la vedette côtière de surveillance maritime (VCSM) Mahury, qui relève des forces armées en Guyane (FAG), ont surpris en flagrant délit de pêche illégale dans les eaux territoriales françaises le Familia Borges, navire de 12 mètres de long, sans pavillon et ne disposant d’aucune autorisation de pêche dans les eaux sous souveraineté française. Le navire avait déjà fait l’objet d’un contrôle par la VCSM Organabo de la brigade de gendarmerie maritime de Kourou, en mars 2021.

Lutte contre la pêche illégale et protection de la biodiversité
Lutte contre la pêche illégale et protection de la biodiversité 

Le déroutement du navire contrevenant s’est traduit par la mise en garde à vue des trois membres d’équipage, décidée par le parquet de Cayenne. A la suite de leurs auditions, le capitaine et les deux matelots se sont vus remettre une convocation par un officier de police judiciaire.

Les captures et l’engin de pêche ont été saisis, tout comme le navire en relation avec le tribunal judiciaire de Cayenne. Le navire a pu être mis à sec en attendant sa destruction, ordonnée par le juge des libertés et de la détention.

Tous les marins du navire ont été pris en charge par la police aux frontières (PAF) à l’issue de ces procédures.

Fait particulier, cette infraction de pêche a été constatée dans le périmètre de la réserve naturelle nationale (RNN) du Grand-Connétable, située à 15 km au large de l’estuaire du fleuve Approuague.

Gérée par le Groupe d’étude et de protection des oiseaux en Guyane (GEPOG), cette réserve est la deuxième plus grande aire marine protégée d’outre-mer. Créée en 1992, sa superficie couvre environ 8 000 hectares dont seuls 4 hectares sont émergés. Sanctuaire de biodiversité, cet espace bénéficie d’une réglementation stricte portant sur la conservation de la faune, de la flore et de leur environnement. Concrètement, le mouillage y est interdit, excepté en cas de force majeure et toutes les activités de pêche y sont également proscrites.

Depuis le 1er janvier 2021, plus de 120 tonnes de poissons ont déjà été saisies à la suite d’opérations de contrôle des pêches menées en Guyane.

Fortes de 2 100 militaires, les FAG exercent des missions de soutien de l’action de l’État et contribuent aux missions de souveraineté. À ce titre, elles garantissent la protection du territoire national, et contribuent au maintien de la sécurité dans la zone de responsabilité permanente unique Caraïbes (ZRP), à la lutte contre l’orpaillage illégal (opération Harpie), à la sécurisation du centre spatial guyanais (opération Titan), et à la lutte contre la pêche illégale. Dans le cadre de leur mission de police des pêches, les FAG garantissent la souveraineté de la France sur les eaux placées sous sa juridiction, répondent aux engagements internationaux pris par la France dans le domaine de préservation des ressources halieutiques, et combattent les activités maritimes illicites

Source : Marine nationale