Base navale de Brest : exercice sécurité supérieur validé pour le Monge et les renforts extérieurs

publié le Lundi 19 Septembre 2022

 Base navale de Brest : exercice sécurité supérieur validé pour le Monge et les renforts extérieurs

Base navale de Brest : exercice sécurité supérieur validé pour le Monge et les renforts extérieurs

© Marine nationale

Depuis l’incendie de la Perle à Toulon en juin 2020, l’organisation nationale de crise Marine (ONCM) s’est renforcée sur la base de l’organisation mise en œuvre en cas de sinistre à caractère nucléaire. Différents stades de gravité existent, allant de 1 lorsque le sinistre se limite à l’installation à 4, lorsque la chaîne nationale de crise est activée.

Le 9 septembre 2022, un exercice ONCM de niveau 4 co-organisé par la base navale de Brest et la division « entraînement » d’ALFAN Brest s’est déroulé à bord du bâtiment d’essais et mesure Monge, simulant un sinistre en heures non ouvrables à quai, en arrêt technique. Dans cette configuration, l’équipe de service est rapidement dépassée et la maîtrise du sinistre repose en grande partie sur l’intervention de renforts extérieurs. Tous les échelons de commandement de l’arrondissement maritime sont sollicités. Des cellules de crise sont activées sur la base navale de Brest, au sein de l’état-major d’ALFAN Brest, à CECLANT et à l’échelon parisien.

Bâtiment précieux pour la Marine et la DGA parce qu’il contribue à garantir la crédibilité de la dissuasion nucléaire française, le Monge se prêtait tout particulièrement à accueillir cet exercice. La protection coûte que coûte de ses équipements sophistiqués et sensibles était une priorité pour l’état-major de la Marine.

Epaulée par les marins du BCR Somme accosté épi 4, la fraction de service du Monge a dû dans un premier temps conduire seule les premières actions puis intégrer des renforts de plus en plus conséquents. Impliquant la compagnie des marins pompiers de Brest, dont le commandant a rapidement pris la fonction de commandant des opérations d’intervention (COI), l’exercice a ainsi dans un deuxième temps mobilisé plusieurs dizaines de sapeurs-pompiers du Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) 29 et de leurs collègues de Loire-Atlantique (SDIS 44), référents régionaux pour la capacité d’intervention sur les navires (CAPINAV). Un panel conséquent de moyens spécifiques a été déployé sous le commandement du COS (commandant des opérations de secours) après transfert d’autorité des marins-pompiers vers le SDIS.

Scénarisé et animé par la division « entraînement » d’ALFAN Brest, cet exercice n’a pas manqué d’intensité : la densité des fumées, l’extension du sinistre, la nature et le nombre des blessés, le manque de personnel, tout était simulé avec un grand réalisme. Une occasion pour l’équipage du Monge de maintenir sa qualification opérationnelle au plus haut niveau alors qu’il est actuellement en arrêt technique.

Après quatre heures de lutte et l’atteinte de la plupart des objectifs, l’après-midi s’est achevée par un debriefing à chaud dans le hangar hélicoptère. Cette occasion rare de coopération entre les marins-pompiers de Brest et les SDIS 29 et 44 sur un sinistre de grande ampleur nourrira sans nul doute une réflexion doctrinale en évolution permanente en matière d’intervention sur les navires militaires.

 Base navale de Brest : exercice sécurité supérieur validé pour le Monge et les renforts extérieurs

Source : Marine nationale