AGÉNOR : Portrait du second maître Laurine, opérateur détecteur navigateur aérien sur Atlantique 2

publié le Vendredi 15 octobre 2021

AGÉNOR : Portrait du second maître Laurine, opérateur détecteur navigateur aérien sur Atlantique 2

AGÉNOR : Portrait du second maître Laurine, opérateur détecteur navigateur aérien sur Atlantique 2

© Marine nationale

Dans le cadre de l’opération AGÉNOR, le second maître Laurine, opérateur détecteur navigateur aérien de l’équipage de la Flottille 21F de l’Atlantique 2 (ATL2), standard 6, est revenue sur son métier et sa mission au sein de cette opération.

 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Dès mon enfance, j’ai été attirée par le milieu militaire, plus tard, j’ai découvert les métiers de l’aéronautique navale au sein de la Marine nationale. Titulaire d’un DUT, je me suis engagée dans la Marine en 2018. Ma formation a commencé à l’école de Maistrance, où sont formés les officiers mariniers. En 2019, c’est à Lorient que je me suis formée au métier de Détecteur navigateur aérien (DENAE).

Je suis arrivée en unité de patrouille d’intervention et de surveillance maritime sur Atlantique 2, standard 5, en tant que détecteur navigateur aérien (DENAE), en 2020. Cette même année, j’ai effectué ma première mission opérationnelle en Grèce. Depuis avril 2021, je suis affectée au sein d’un équipage de la Flottille 21F implantée sur la base d’aéronautique navale de Lann- Bihoué. 

J’ai pu effectuer ma première opération extérieure sur ATL2 standard 6, au sein de l’opération AGÉNOR, volet militaire de la mission EMASoH, du 20 juillet au 6 septembre 2021 en tant que détecteur navigateur aérien.

AGÉNOR : Portrait du second maître Laurine, opérateur détecteur navigateur aérien sur Atlantique 2
AGÉNOR : Portrait du second maître Laurine, opérateur détecteur navigateur aérien sur Atlantique 2

Quelles sont vos missions au sein de l’ATL2 ?

Dans un ATL2, il y a trois opérateurs détecteurs navigateurs aériens. Notre emploi à bord dépend de notre expérience. Le marin le moins expérimenté dans cette spécialité occupe la place de numéro 3. À ce titre, il s’occupe de la gestion de la navigation (respect des zones de patrouilles ou des zones dangereuses), des informations collectées ou encore de la tenue du journal de bord. 

Ensuite, nous pouvons occuper la place de numéro 2, au poste de radariste. En lien avec le coordinateur tactique (TACO), nous suivons les échos perçus par l’ensemble des capteurs.

Enfin, nous tenons le poste de numéro 1 des DENAE, c’est à dire le poste de chef des opérateurs détecteurs navigateurs aériens.

 

Quelles sont les différences que vous retrouvez au cours de cette opération AGÉNOR par rapport à votre travail en France ?

Au sein de l’opération AGÉNOR, les zones de patrouille sont vastes et l’activité maritime est particulièrement dense. En tant que détecteur navigateur aérien, cette opération m’a permis d’améliorer mes capacités d’adaptation à une grande charge de travail et d’apprendre à prioriser mes tâches. 

 

Quelles sont les différences entre votre poste de travail sur l’ATL2 standard 5 et sur le standard 6 ?

Notre poste de travail a beaucoup évolué. Sur l’ATL2 standard 5, nous travaillions sur des cartes papiers, tandis que sur l’ATL2 standard 6 nous disposons d’écrans. Cette innovation nous permet de gagner en efficacité et en rapidité dans l’exécution de nos tâches Ayant travaillé sur les deux standard d’ATL2, j’apprécie de voir ces évolutions et ces différences entre les postes de travail.

L’opération AGÉNOR est le pilier militaire de la mission EMASoH « European-led Maritime Awareness in the Straight of Hormuz ». EMASoH est soutenue politiquement par 9 pays européens. Le capitaine de vaisseau Bruno Royer de Véricourt commande depuis le 15 juillet 2021 l’opération AGÉNOR. Cette opération a pour objet d’apaiser les tensions et de protéger les intérêts économiques européens en garantissant la liberté de circulation dans le olfe et le détroit d’Ormuz. À plus de 2000 milles nautiques des côtes du vieux Continent, EMASoH renforce l’interopérabilité des marines européennes et rappelle l’attachement de l’Europe au droit de la mer et à la liberté de circulation

Source : Marine nationale