L’Astrolabe de retour en Antarctique

publié le Mercredi 29 novembre 2023

L’Astrolabe de retour en Antarctique

L’Astrolabe de retour en Antarctique

© Marine nationale

Parti de La Réunion le 18 octobre 2023, l’équipage A du patrouilleur polaire L’Astrolabe a fait escale à Hobart en Tasmanie pour embarquer le carburant, le matériel, les vivres et les passagers à destination de la station scientifique de Dumont d’Urville (DDU) en terre Adélie et ainsi donner le coup d’envoi de sa mission annuelle de soutien à la logistique Antarctique (MSLA) gérée par l’Institut polaire français.

 

L’Astrolabe a appareillé pour le grand Sud le 9 novembre, en sachant que cette première rotation allait être riche en glace. Et les prévisions, déterminées par images satellitaires, ne se sont pas trompées. En effet, après 4 jours de mer et le franchissement des mythiques 50ème « Hurlants » et 60ème « Mugissants », L’Astrolabe est arrivé aux abords du « pack ». Deux jours ont été nécessaires au brise-glace pour franchir ces immenses morceaux de banquise disloquée ayant dérivés sous l’effet des vents et des courants.

 

Au matin du 15 novembre, le continent Antarctique et la station de Dumont d’Urville se découvrent à l’horizon. Toutefois, le bâtiment est séparé de cette dernière par plus de 16 nautiques d’une épaisse banquise. Le débarquement des passagers et le déchargement des premières tonnes de fret est alors réalisé par deux hélicoptères présents à bord depuis Hobart et entreposés dans la cale.

 

Lorsque la météo le permet, les journées sont alors rythmées par les norias d’hélicoptères afin de poursuivre le déchargement du fret. Mais dès que le vent se lève, L’Astrolabe conduit des manœuvres de « ramming » c’est-à-dire de pilonnage de la banquise afin de se rapprocher au maximum de DDU. Cette opération délicate est suivie de près par le pilote des glaces, officier de marine ayant embarqué durant l’escale de Hobart.

 

Le 21 novembre, après deux jours de « ramming », le mythique brise-glace n’est plus qu’à 6 nautiques de DDU. Le déchargement peut alors s’accélérer. Il s’effectue une nouvelle fois grâce aux hélicoptères mais également, compte tenu de la faible distance de la base, par des « caravanes ». Ces convois, mis en place par l’Institut polaire français (IPEV), sont composés d’une dameuse et de traineaux qui peuvent transporter plusieurs conteneurs.

 

La météo étant plus clémente, l’équipage a également réalisé une manœuvre d’amarrage sur la banquise afin de se réapproprier cette compétence originale et unique dans la Marine nationale, mais également afin de faciliter le déchargement du matériel sur les « caravanes ».

 

Enfin, et malgré une activité dense, cette première rotation a permis aux marins de l’équipage A de L’Astrolabe de poser le pied sur la banquise et de découvrir l’incroyable faune de cette région du bout du monde.

 

Le patrouilleur polaire L’Astrolabe est un brise-glace (catégorie IB5), fruit d’un consortium Marine nationale – Institut polaire français – TAAF. Construit en 2017, le navire de 4000 tonnes, s’appuie sur deux équipages d’une vingtaine de marins qui le mettent en œuvre alternativement pour réaliser des missions de soutien à la logistique en Antarctique et des missions de souveraineté dans la zone maritime du sud de l’océan Indien, particulièrement dans les terres australes et antarctiques françaises (TAAF).

  

L’Astrolabe de retour en Antarctique
L’Astrolabe de retour en Antarctique

Source : Marine nationale