Le Prairial de retour de l’exercice RIMPAC 2022

publié le Mardi 23 août 2022

Le Prairial de retour de l’exercice RIMPAC 2022

Le Prairial de retour de l’exercice RIMPAC 2022

© Marine nationale

Après 48 jours d’absence de Papeete, son port base, la frégate de surveillance Prairial a achevé son déploiement pour l’exercice RIMPAC 2022, le 5 août 2022. RIMPAC (Rim of the Pacific), plus grand exercice naval au monde, a réuni cette année près de 25 000 militaires de 26 pays différents et mobilisé plus de 40 bâtiments et 150 aéronefs.

Lors d’une première phase à quai, du 29 juin au 11 juillet à Pearl Harbor (Hawaï), conférences et briefings quotidiens avaient pour but de préparer la phase mer de l’exercice.

Le Prairial a ensuite appareillé de Pearl Harbor le 12 juillet pour prendre part à la phase mer de l’exercice jusqu’au 28 juillet. Cette phase a permis à l’équipage de réaliser différentes séquences d’entraînements groupées : intégration au sein d’un Task Group, tirs d’artillerie, navigation en force constituée, manœuvres aviation croisées, mise en œuvre de liaisons de données tactiques, exercices de lutte anti-navires, prise en contrôle tactique de drones, séquences de livex.

La frégate s’est d’ailleurs particulièrement distinguée lors de la mise en œuvre de la toute dernière liaison de données tactiques « L22 » avec des clés opérationnelles. Les techniciens du bord et trois ingénieurs de la direction générale de l’armement (DGA) ont travaillé de concert pour rendre le système opérationnel. Alors qu’au terme de la phase à quai, le Prairial réussissait à partager et recevoir une situation tactique avec les marines américaines, canadiennes et chiliennes, l’utilisation de cette précieuse liaison de données a ensuite été confirmée avec une mise en œuvre quotidienne et pleinement opérationnelle durant toute la phase mer.

Un des moments forts pour l’équipage a été l’opération d’assistance et de sauvetage menée le 17 juillet au profit de la corvette péruvienne BAP Guise qui participait également à l’exercice. Alors que le Task Group du Prairial effectuait un exercice de combat naval, un feu violent s’est déclenché dans le compartiment machine du bâtiment péruvien, blessant grièvement deux marins. Le feu ayant détruit les moyens de lutte, de propulsion et d’alimentation électrique du BAP Guise, le bâtiment s’est rapidement trouvé dans une situation extrêmement critique. Premier présent sur zone, le Prairial a d’abord déployé son hélicoptère Alouette III afin d’envoyer du matériel sécurité et évacuer les deux blessés péruviens, alors en urgence vitale, permettant leur prise en charge dans un hôpital de Honolulu (Hawaï). Après plusieurs heures de lutte conjointe des pompiers péruviens, français et américains, le feu a pu être maîtrisé puis éteint. Cet épisode malheureux pour nos alliés a permis de démontrer le professionnalisme et la réactivité des marins français dont l’action déterminante, saluée par l’ensemble des alliés, a permis de sauver le bâtiment et la vie de deux marins.

Les 900 militaires des Forces armées en Polynésie française (FAPF) constituent un dispositif interarmées prépositionné à dominante marine, qui, avec les Forces armées en Nouvelle Calédonie (FANC), a pour principale mission d’assurer la souveraineté de la France sur le « théâtre Asie Pacifique » et de positionner la France comme nation riveraine. Pouvant être renforcé ponctuellement par des éléments de métropole, il permet à la France d’intervenir en cas de catastrophe naturelle, de lutter contre les menaces grandissantes comme les trafics illégaux, d’affirmer son attachement au droit international et à la liberté de navigation, et d’animer la coopération militaire régionale avec l’ensemble des pays riverains de la zone Pacifique.

Source : Marine nationale