MISSION TRIDENT : Le quotidien et l’imprévu pour un maître CORSIC à bord d’un patrouilleur des FANC

publié le Lundi 04 juillet 2022

MISSION TRIDENT : Le quotidien et l’imprévu pour un maître CORSIC à bord d’un patrouilleur des FANC

MISSION TRIDENT : Le quotidien et l’imprévu pour un maître CORSIC à bord d’un patrouilleur des FANC

© Marine nationale

Au cœur du Pacifique sud, entre Nouméa et Brisbane, le maître (MT) Emilien, adjoint au chef de secteur « Systèmes d’Information et de Communication » (SIC), nous décrit son parcours, ses missions et son quotidien à bord du patrouilleur La Glorieuse pendant la mission TRIDENT 2022, axée sur l’affirmation de la souveraineté française dans la ZEE calédonienne.

Devenir un marin spécialiste des SIC

Après un BEP Électrotechnique, un Bac Pro Dessinateur industriel et un BTS en Conception Industrialisation en Microtechnique (CIMS), le MT Emilien décide de s’engager à 25 ans dans la Marine. Pour ce dernier, s’engager au sein de la Marine nationale rime avec variété dans son quotidien.

Être correspondant SIC (CORSIC) au sein d’un patrouilleur

Après une affectation à Brest, au sein d’une station de transmission de la DIRISI (Direction de l’Information et des Réseaux du Service Informatique), le jeune quartier-maître devient alors officier marinier lors de son affectation sur le patrouilleur La Glorieuse, et voit l’enveloppe de ses missions s’élargir. Depuis la gestion de l’ensemble des installations informatiques du bord, à la gestion de l’information sensible ainsi que des télécommunications internes et externes au patrouilleur, les prérogatives du MT Emilien se développent.

Sur terre et sur mer : des missions d’une grande diversité

Dès l’appareillage, le rôle du MT Emilien prend de l’ampleur : il reçoit et transmet l’ensemble des communications qui sont envoyées à La Glorieuse. Le manque de connexion intrinsèque à la vie d’un bateau en plein cœur du Pacifique rend son travail particulièrement important pour la réussite de la mission. Ce dernier reçoit tous les messages destinés au patrouilleur, et doit par la suite, les transmettre aux bons destinataires, tout en respectant les règles inhérentes à la sécurité de l’information. Le secteur SIC dont dépend le MT Emilien est aussi responsable de la sauvegarde et de la protection de l’information. Entre la réception quotidienne des bulletins cycloniques, la transmission de tous les messages vers l’état-major du patrouilleur, la liaison efficace avec nos homologues étrangers, la transmission de l’information à l’intérieur du bateau, sa circulation, et sa protection demeurent essentielles au bon fonctionnement d’un patrouilleur.

Mais les missions du MT Emilien ne se limitent pas aux seuls systèmes d’information et de communication. Il est de coutume de dire qu’un marin est polyvalent, et à cet égard, son rôle lors des NAVRES (navigation en eaux resserrées : lorsqu’un bâtiment navigue près des dangers (détroit, récifs, etc.…)) en est un bel exemple. Sur la plage avant du patrouilleur, il doit être en mesure de mouiller l’ancre à tout instant si besoin. Mais encore, dans tous les exercices (sécurité incendie, tir, santé) ou en situation réelle, il fait montre de son savoir-faire et doit savoir transmettre les informations avec efficacité. Par ailleurs, lorsque l’équipe de visite monte à bord d’un autre navire dans le cadre d’un contrôle des pêches ou de la lutte contre les trafics illicites, il remplit le rôle de « radio » au sein de l’équipe de visite. Avec précision et rapidité, il est l’intermédiaire entre l’équipe de visite sur le bateau interpellé et l’état-major à bord du patrouilleur. Il permet d’assurer la bonne transmission des informations, qui sont par ailleurs indispensables au bon déroulement de l’opération.

À terre, les missions se multiplient : sensibiliser, surveiller, sauvegarder et protéger. Il doit tout d’abord sensibiliser l’ensemble de l’équipage à la bonne utilisation des réseaux et aux menaces qui peuvent y surgir. Mais il doit également sauvegarder toutes les données du bateau qui serviront lors des prochaines missions. Il est finalement un membre à part entière de la brigade de protection du patrouilleur : un quotidien rythmé par l’information et l’action.

Début 2022 fut une période riche en intensité pour l’équipage de La Glorieuse avec l’enchaînement de 3 missions : aide humanitaire aux Tonga, police des pêches en Papouasie-Nouvelle-Guinée et mission de souveraineté dans la ZEE française. Le rôle du MT Emilien est crucial pour la réussite des missions du patrouilleur. En mer, ce dernier doit en effet concilier contexte informatique dégradé et nécessité d’une connexion permanente avec son état-major localisé à Nouméa, les autres bâtiments ou aéronefs de la force d’action navale ainsi que tous les autres éléments rencontrés en mer.

 

Source : Marine nationale