Mardi 27 juin, au large de Brest, la division entraînement de la Force d’action navale a conduit la première édition du « LADA day » sur la façade Atlantique.

Cette journée, dédiée à la lutte anti drones, avait pour objectif d’entraîner les unités à faire face à une menace plus que jamais d’actualité. Pour ce faire, des drones aériens, des drones de surface et des micro-drones ont été mis en œuvre afin d’éprouver les organisations de lutte contre les menaces asymétriques (LCMA).

La capacité des unités de la Marine à se défendre face aux drones constitue un enjeu majeur devant la réalité que représente d’ores et déjà cette menace. Pour y répondre de manière adaptée, la division entraînement de la FAN a travaillé de manière inter-organique avec les unités participantes – la frégate multimissions (FREMM) Bretagne, le patrouilleur de haute mer (PHM) Enseigne de vaisseau Jacoubet, des Rafale Marine des flottilles 11F et 12F et le bataillon de fusiliers marins (BFM) Amyot d’Inville. En permettant aux fusiliers marins de tester leur matériel de brouillage et de neutralisation en haute mer, à des équipages de bâtiments de surface de se confronter aux différents types de drones aériens et de surface, et en offrant à des pilotes de Rafale Marine l’opportunité de traiter un drone de surface à vitesse élevée, cette journée a rempli l’ensemble de ses objectifs.

Dans un premier temps, la FREMM Bretagne s’est retrouvée confrontée à des drones aériens affichant des vitesses de vol variant de 50 à 85 m/s. Ce fut l’occasion de mesurer l’efficacité du canon de 76 mm et des calibres inférieurs tels que le 20 mm télé-opéré ou la mitrailleuse de 12.7 mm. A l’issue de ces raids aériens, des micro-drones ont décollé à partir de la plateforme hélicoptère de la FREMM pour tester les capacités de brouillage du fusil BADA (brouilleur anti-drone autonome) et leur neutralisation via des fusils à pompe approvisionnés en munitions ALDA. Ces équipements, mis en œuvre par les fusiliers du BFM Amyot d’Inville sont davantage prévus pour une utilisation depuis la terre. Leur usage en haute-mer s’est avéré riche d’enseignements. Les brigades de protection des unités participantes ont pu également tenter de détruire ces drones à l’aide des armes dont elles sont habituellement dotées (HK 416 et FAMAS).