CLEMENCEAU 22 - Le sous-marin nucléaire d’attaque : l’escorteur invisible mais essentiel du groupe aéronaval

publié le Vendredi 04 mars 2022

CLEMENCEAU 22 - Le sous-marin nucléaire d’attaque : l’escorteur invisible mais essentiel du groupe aéronaval

CLEMENCEAU 22 - Le sous-marin nucléaire d’attaque : l’escorteur invisible mais essentiel du groupe aéronaval

© Marine nationale

Le groupe aéronaval (GAN), formé autour du porte-avions Charles De Gaulle, dispose de capacités militaires lui permettant d’opérer dans tous les milieux (sur mer, sous la mer, dans les airs et vers la terre) et tous les domaines de la conflictualité moderne grâce à la diversité des moyens et des capteurs qui le compose. Cela lui permet de maitriser simultanément de vastes espaces aéromaritimes, d’entretenir une capacité d’appréciation autonome de situation et d’assurer une projection de puissance au loin et dans la profondeur, y compris en environnement contesté. 

 

Véritable « couteau suisse », le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) assure une grande diversité de missions au profit du GAN. Participant activement à l’appréciation autonome de situation, il mène aussi bien des missions de recueil de renseignement que de lutte anti-sous-marine. Il constitue l’alerte avancée de la force, au plus près comme au plus loin du porte-avions dont il assure la protection, permettant à ce dernier d’opérer en toutes circonstances.

 

Si le SNA est la composante la moins visible GAN, il y est pleinement intégré et, comme les autres escorteurs, placé sous le commandement tactique du commandant de la force aéromaritime. Pour assurer le lien avec le SNA, une équipe de 5 sous-mariniers est intégrée au sein de l’état-major commandant le GAN : c’est le SEC (c’est-à-dire le Submarine Element Coordinator) assisté de sa SAT (Submarine Advisor Team), qui conseille directement le commandant tactique et assure la liaison avec l’équipage du ou des sous-marins déployés, qu’ils soient français ou étrangers.

 

La SEC/SAT gère également « l’animation de l’eau ». En effet, dans un environnement où opèrent de nombreux moyens maritimes de toutes nationalités, en surface et sous la surface, il est nécessaire d’échanger avec les forces en présence pour délimiter les zones d’activité de chacun afin de garantir la sécurité nautique. Le sous-marin est ensuite libre d’évoluer dans le périmètre qui lui est attribué.

 

Enfin, la SEC/SAT est en charge de la transmission des directives et de la réception des données liées à l’activité sous-marine. Ses membres sont les seuls à communiquer avec le sous-marin. Des messages synthétiques sont envoyés à des créneaux prédéfinis, via des ondes très basses fréquence capables de pénétrer sous l’eau. En retour, le sous-marin fait parvenir à l’état-major du GAN les informations qu’il recueille et partage son appréciation de la situation tactique. Ces canaux d’échange sont veillés 24h/24 par la SEC/SAT, qui est parée à réagir à toute évolution de la situation.

 

CLEMENCEAU 22 - Le sous-marin nucléaire d’attaque : l’escorteur invisible mais essentiel du groupe aéronaval

Source : Marine nationale