CLEMENCEAU 21 - Bilan du commandement de la Task Force 50 américaine par le groupe aéronaval

publié le Mardi 11 mai 2021

CLEMENCEAU 21 - Bilan du commandement de la Task Force 50 américaine par le groupe aéronaval

CLEMENCEAU 21 - Bilan du commandement de la Task Force 50 américaine par le groupe aéronaval

© Marine nationale

Du 31 mars au 7 mai, le Groupe aéronaval (GAN) constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle a commandé la Task Force (TF) 50 américaine. D’une durée de plus de cinq semaines, ce commandement illustre la grande confiance mutuelle entre les marines française et américaine engagées en océan Indien et notamment dans le Golfe, pour lutter contre Daech au sein de l’Opération INHERENT RESOLVE (OIR). Ce commandement consacre également un haut niveau d’interopérabilité.

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La TF 50, constituée autour d’un ou plusieurs porte-avions et de ses escorteurs, a pour mission la maîtrise de l’espace aéromaritime et la projection de puissance depuis l’océan Indien. Son commandement, placé sous les ordres du commandant de la 5ème flotte américaine, est habituellement exercé par un amiral américain. Après l’opération ARROMANCHES II en 2015/2016, c’est la deuxième fois dans l’histoire qu’il est assumé par le commandant du groupe aéronaval français, le contre-amiral Marc Aussedat.

Fruit d’années de coopération, l’interopérabilité entre nos marines a permis, pour la première fois, de placer un Carrier strikegroup (CSG) américain, en l’occurrence celui du porte-avions américain Eisenhower, en soutien direct du GAN français, et ce, à deux reprises. Tout d’abord, à distance depuis la mer Rouge, alors que le Charles de Gaulle et son escorte se déployaient dans le Golfe, puis à proximité l’un de l’autre, en mer d’Arabie. L’effort a porté sur la connectivité et l’échange d’informations. Cela a permis d’apporter une connaissance partagée et élargie des zones d’opérations couvertes par les deux GAN ainsi que sur la capacité de l’État-major embarqué à bord du porte-avions Charles De Gaulle, à commander des actions conjointes, dans tous les domaines de lutte.

Plusieurs missions aériennes ont ainsi confirmé la capacité des deux GAN à mutualiser leurs capacités pour démultiplier leurs effets tactiques. Le lieutenant de vaisseau Benoît, pilote de Rafale marine engagé dans une interaction avec des avions de chasse F-18 du CSG Eisenhower salue la « coopération particulièrement fluide avec nos partenaires de l’US Navy. Entre pilotes, l’interopérabilité se manifeste concrètement : nous parlons un même langage et utilisons les mêmes procédures ». De cet entraînement en mer d’Arabie, il retient « le sentiment de confiance et d’estime que nous partageons avec les pilotes américains ». Au total, le Groupe aérien embarqué (GAé) a consacré une trentaine de sorties aériennes dans cet objectif.

Outre le soutien du CSG Eisenhower, le GAN français a bénéficié de l’appui de plusieurs TF américaines. Trois bâtiments américains, les destroyers USS Laboon et USS Mahan et le croiseur USS Monterey, se sont ainsi relayés au sein même de l’escorte du GAN français. Grâce à ces contributions durables et fiables, le GAN a accru sa capacité à garantir sa liberté d’action et se focaliser sur sa mission centrale : la lutte contre Daech en Irak et en Syrie.

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Ce commandement illustre la reconnaissance du savoir-faire français en matière d’opérations aéronavales. « Les porte-avions Eisenhower et Charles de Gaulle partagent une mémoire particulière, portant les noms de deux chefs militaires qui ont combattu ensemble pour la liberté, et œuvré à garantir la paix », a déclaré le contre-amiral Scott F. Robertson, commandant le CSG Eisenhower. « Nos forces réunies sont porteuses de stabilité, et rappellent que nous sommes plus forts ensemble, pour défendre la sécurité des espaces maritimes. »Pour le contre-amiral Marc Aussedat, cet engagement conjoint invite à préparer l’avenir : « Il est important de transformer ce que nous venons de réaliser, qui était une première ambitieuse en termes d’intégration, en une interopérabilité de long-terme. Nous devons maintenir le très haut niveau de coopération et de confiance qui nous unit. Nous avons tout fait pour honorer cette responsabilité confiée par l’US Navy, et nous continuerons à le faire. »

Source : EMA