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« Il suffira d’une étincelle (…) pour allumer le feu et faire danser les diables et les dieux ». Pari réussi pour la cité phocéenne qui a accueilli la flamme lors de sa première étape française. Avant de rejoindre Brest le 7 juin et de larguer les amarres vers l’Outre-mer puis de rallier Paris le 26 juillet, la flamme a fait une entrée majestueuse dans la rade marseillaise.
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Le bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain (BSAM) Seine – vu ici depuis le pont du Belem, avec la flamme olympique à l’abri dans sa lanterne –, a accompagné le trois-mâts durant son odyssée contemporaine entre la Grèce et la France. Le BSAM a assuré la sûreté de la route maritime, parant à tout type de menace venant de la mer.
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Le 7 mai, La goélette Belle Poule, avec à bord les musiciens du Bagad de Lann-Bihoué, rejoint le Belem pour la fin de sa traversée.
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Non, le Belem n’appartient pas à la flotte de la Marine nationale, et non il n’est pas le plus vieux gréement encore capable de naviguer (le plus ancien est américain, c’est le USS Constitution). Sorti des chantiers Dubigeon en 1896, qui est aussi l’année de la première édition des Jeux olympiques de l’ère moderne, il était initialement prévu pour transporter du cacao, avant de devenir un navire-école. 16 jeunes parrainés par la Fondation Belem ont pris part à cette traversée d’exception, encadrés par des marins du service militaire volontaire (SMV) de Brest.
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À terre, dès 9 heures du matin, le dispositif de sécurité et de sûreté maritime monte en puissance, avec l’établissement d’un poste de commandement aux Catalans dans les locaux de COMAR Marseille (ici le capitaine de vaisseau Sébastien, chef du PC, explique la situation au vice-amiral d’escadre Boidevezi) avec le soutien du CROSS MED (centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage Méditerranée). Sept postes de secours ont été installés autour du Vieux Port, avec le concours d’associations agréées de sécurité civile (Croix rouge, Ordre de Malte, Protection civile, Euromedicare, Croix blanche…) et des éléments du SAMU. La réussite est à la hauteur de l’investissement exceptionnel de l’ensemble des administrations de l’Etat et des collectivités.
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Impossible de chiffrer exactement le nombre de spectateurs, on parle de 150 000 personnes à terre. Sur le plan d’eau, 3 500 spectateurs (via les 823 navires ayant participé à la parade et les 411 embarcations qui ont participé aux ateliers) ont admiré le spectacle. La bulle de protection autour du Belem a été strictement respectée. 364 personnes, issues de cinq ministères, ont été mobilisées (avec cinq patrouilleurs hauturiers, quatre vedettes hauturières et 26 semi-rigides) pour le dispositif maritime du 8 mai. A cela s’ajoutent les effectifs déployés en permanence (CROSS, Sémaphores, vols de surveillance, brigades littorales de la gendarmerie maritime…) qui représentent environ 150 personnes.
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600 marins-pompiers de Marseille étaient mobilisés dans les casernes, sur le plan d’eau – via quatre embarcations et la vedette Bonne Mère de la SNSM – et sur les lieux d’affluence (le Vieux Port en tête, et sur la corniche Kennedy). Leur mission : porter assistance à toute victime au cœur des événements. L’essentiel des interventions a été dû à des malaises ou blessures sans gravité. Aucune difficulté majeure n’a été signalée.
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Placé à l’entrée de la rade, le patrouilleur côtier de la gendarmerie Jonquille participe à la sûreté de l’événement. Des plongeurs démineurs et un détachement de fusiliers marins sont également présents en renfort, avec le soutien du CROSS MED.
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La patrouille de France dessine un superbe tableau aérien au-dessus du Belem, qui sera complété par les feux d’artifice aux couleurs olympiques tirés depuis le plan d’eau. Le dispositif de sécurité du Vieux Port a nécessité une reconfiguration en vue du concert et des mouvements de la foule. Chose faite par le poste de commandement, permettant à la soirée de se poursuivre jusque 1h du matin.
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Une courte nuit plus tard, Marseille s’est réveillée pour assister au relais de la flamme dans ses rues. Parmi les porteurs de la torche olympique, le quartier-maître Matthieu, marin-pompier, champion de décathlon.