CLEMENCEAU 22 - La cyberdéfense, un domaine de lutte au cœur des opérations du groupe aéronaval

publié le Mercredi 16 mars 2022

CLEMENCEAU 22 - La cyberdéfense, un domaine de lutte au cœur des opérations du groupe aéronaval

CLEMENCEAU 22 - La cyberdéfense, un domaine de lutte au cœur des opérations du groupe aéronaval

© Marine nationale

Les opérations navales et aéronavales sont de plus en plus numérisées. Systèmes de commandement et de contrôle, systèmes d’informations et liaisons de données tactiques, intégration de plus en plus prégnante du champ informationnel dans la conflictualité moderne accroissent la vulnérabilité à la menace Cyber.

 

Aujourd’hui plus que jamais, l’efficacité opérationnelle repose sur la disponibilité, l’intégrité et la confidentialité des systèmes d’informations que la Marine exploite. Focus sur la lutte informatique défensive, enjeu opérationnel majeur de la mission CLEMENCEAU 22.

Pour la Marine nationale, la cyberdéfense constitue un domaine de lutte pleinement intégré à chaque opération. Elle s’appuie sur des marins possédant une expertise dans les domaines qui lui sont spécifiques, particulièrement en systèmes navals embarqués. Des unités en appui depuis la métropole, comme le centre support cyberdéfense de la Marine (CSC) et ses groupe d’interventions cyber (GIC), lui confèrent une capacité d’action rapide et efficace à bord des unités déployées en opération.

L’anticipation des éventuelles menaces est un premier enjeu clé. En effet, en fonction des zones de déploiement prévues, il est possible de caractériser certains types de menace afin de pouvoir prévenir les actions malveillantes à l’égard de la force.

Durant CLEMENCEAU22, un officier issu du CSC est intégré à l’état-major qui assume le commandement tactique du GAN et conseille l’amiral commandant la force pour l’ensemble des effets du milieu cyber. Il s’appuie lui-même sur le cyber warfare coordinator, fonction tenue par un officier expert de l’équipage du porte-avions Charles De Gaulle. Ce dernier anime le security operation center (SOC), cellule de 5 experts cyber veillant au bon fonctionnement de l’ensemble des capacités cyber de la force aéronavale en lien les officiers cyber de chaque unité.

En cas d’incident, le conseiller cyber de la force propose des actions favorisant la résilience des capacités et le retour à un fonctionnement nominal le plus rapidement possible, mesures ensuite appliquées par le SOC et les officiers cyber des unités. Les unités présentes à terre, comme le CSC, peuvent également apporter leur soutien.

CLEMENCEAU 22 a été marqué, pour la première fois, par l’intégration à la phase de montée en puissance du GAN, d’exercices cyber de haut niveau. Destinés à évaluer la capacité opérationnelle de cyberdéfense de la force, ils ont été réalisés en coordination avec les unités de la force et les structures cyber à terre. Concrètement, ces activités ont permis de valider la capacité de détection et de mise en alerte de la chaine de lutte informatique défensive ainsi que l’efficacité des outils techniques de cyber-surveillance des réseaux. Un groupe d’intervention cyber, prépositionné à bord du porte-avions pour faire face à un incident, a également été déployé.

Ainsi, tous les aspects du champ cyber sont pleinement intégrées à la réflexion tactique globale du groupe aéronaval. L’action du GAN dans ce domaine de lutte à part entière lui permet d’opérer dans tous les champs de la conflictualité, même immatériels.

Source : Marine nationale