CLEMENCEAU 22 – Bilan du déploiement du groupe aéronaval en Méditerranée pour la sécurité de l’Europe

publié le Vendredi 08 avril 2022

 CLEMENCEAU 22 – Bilan du déploiement du groupe aéronaval en Méditerranée pour la sécurité de l’Europe

CLEMENCEAU 22 – Bilan du déploiement du groupe aéronaval en Méditerranée pour la sécurité de l’Europe

© EMA

Déployé en Méditerranée du 1er février au 7 avril dans le cadre de la mission CLEMENCEAU 22, le Groupe aéronaval (GAN) a participé à l’appréciation autonome de situation de la France dans tous les milieux, a opéré dans le cadre de l’opération CHAMMAL et contribué à la sécurité de l’Europe, aux côtés des alliés de la France.

De façon permanente, le GAN a contribué à l’appréciation autonome de situation de la France, dans tous les milieux, de la Méditerranée centrale à la Méditerranée orientale, des Balkans au Levant en passant par le flanc est de l’Alliance et la mer Noire. Pour couvrir ce vaste espace, le porte-avions Charles de Gaulle a parcouru près de 30 000 kilomètres et les 6 hélicoptères de la force ont réalisé plus de 500 heures de vol.

Jusqu’au 3 mars, le GAN a été engagé pour la 7e fois dans l’opération CHAMMAL, volet français de l’opération internationale INHERENT RESOLVE. Plus de 70 missions aériennes ont été réalisées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, soit plus de 400 heures de vol pour différents types de missions : défense aérienne, appui feu aérien, commandement et contrôle, guet aérien, missions de renseignement et activités de formation au profit des forces armées irakiennes (notamment les contrôleurs tactiques).

Le GAN permet aussi d’apporter un appui opérationnel aux unités alliées présentes dans la région méditerranéenne. Ainsi, alors que la Russie déploie un volume inégalé de forces navales et aériennes en Méditerranée, le GAN a contribué à l’analyse de leur posture et de leurs intentions. Il a toujours préservé sa liberté d’action et a affirmé l’attachement de la France à la liberté de circulation en mer et dans les airs.

Après l’attaque de l’Ukraine par la Russie, le GAN a été repositionné en Méditerranée centrale pour renforcer la posture dissuasive et défensive de l’OTAN sur le flanc est de l’Europe. Dans ce cadre, les aéronefs du GAN – Hawkeye et Rafale Marine - ont mené des missions de défense aérienne et de surveillance au-dessus de la Roumanie et de la Bulgarie. Une mission de réassurance a également été conduite dans l’espace aérien croate. Parallèlement, ils contribuaient à la mission EUFOR ALTHEA, en Bosnie-Herzégovine, en assurant des vols de surveillance. .

Le GAN a conduit ses opérations en intégrant tout au long de son déploiement une frégate américaine, une frégate grecque et un détachement d’hélicoptères belge. La dégradation de l’environnement international a fortement renforcé la coopération du GAN avec ses partenaires européens, de l’OTAN ou du sud du bassin Méditerranéen, par l’intégration d’officiers de liaison, des préparations communes à l’engagement, mais aussi par du soutien logistique. Fédérateur, le GAN donne corps à la capacité de la France à la projection et à l’intervention en commun, illustrant le haut niveau d’interopérabilité et de confiance entre les marines alliées, gage d’efficacité dans la sécurisation de l’Europe.

Le groupe aéronaval a atteint l’ensemble des objectifs de sa mission. Après son retour à quai, le groupe aéronaval est en alerte, en mesure de participer à l’effort militaire français, en soutien de l’Alliance ou dans un cadre national. Toutes les unités le composant restent en alerte dans leurs bases respectives et sont parées à appareiller sur court préavis si la situation le nécessitait.

Source : Etat-major des armées