Portrait : le second maître Pauline, « porteur » au sein du détachement 23F déployé à Chania.

publié le Lundi 01 août 2022

Portrait : le second maître Pauline, « porteur » au sein du détachement 23F déployé à Chania.

Portrait : le second maître Pauline, « porteur » au sein du détachement 23F déployé à Chania.

© Marine nationale

Dans le cadre du renforcement de la posture dissuasive et défensive de l’OTAN sur son flanc oriental, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL2) de la flottille 23 F est déployé sur la base aérienne de Chania (Crète).

Le Second-maitre Pauline est technicienne aéronautique porteur, elle nous présente son parcours et ses missions au sein du détachement.

Quel est votre parcours ?

Après avoir obtenu un bac mention sciences et technologies de l'industrie et du développement durable (STI2D), avec une spécialité en système d’information et numérique (SIN), j’ai décidé de poursuivre mes études dans la filière aéronautique. Après un BTS aéronautique, je me suis engagée dans la Marine et ai passé mon BAT « porteur » à la base aérienne de Rochefort. En août 2022, cela fera deux ans que j’ai rejoint la flottille 23F, basée à Lorient.

Pourquoi avoir choisi de travailler dans l’aéronavale et plus particulièrement sur des avions de patrouille maritime ?

C’est durant mon stage en BTS aéronautique que j’ai découvert la Marine nationale puisque j’ai eu la chance de travailler sur les Rafale Marine à la base de Landivisiau (Bretagne). Ce stage m’a énormément plu et j’ai décidé de m’engager à l’issue. J’ai choisi de travailler sur l’Atlantique 2 car le travail purement mécanique y est bien plus présent que sur les autres aéronefs de la Marine nationale. C’est par exemple, de par son ancienneté, le seul avion de l’aéronavale sur lequel on peut réaliser des points fixes, c’est à dire des essais au sol moteur tournant.

Quel est votre rôle lors d’un déploiement opérationnel ?

Je suis de spécialité “porteur” ce qui signifie que mon travail porte principalement sur le fuselage de l’appareil ainsi que les moteurs de l’Atlantique 2. Je participe donc à la mise en œuvre de l’avion : visite avant vol, visite après vol, visite journalière et quelques opérations de maintenances régulières. Les porteurs effectuent également des dépannages si un problème est détecté en vol ou après le vol. Le travail se fait en équipe où chacun a ses missions : on gagne donc en autonomie au fur et à mesure que l’on acquiert de l’expérience.

De manière générale, les équipes « porteurs » suivent un rythme de travail de trois jours : le premier jour nous sommes « renfort piste/dépannage » ; le deuxième jour nous ne faisons que de la piste, soit la mise en œuvre de l’avion ; enfin, le troisième jour, nous travaillons de nuit pour effectuer toutes les travaux de maintenance et dépannage.

J’aime énormément partir en déploiement et travailler au sol pour m’assurer que l’appareil reste opérationnel : ce sont toujours des missions très intéressantes et stimulantes.

Avez-vous un souvenir ou une anecdote à nous partager ?

Ce n’est pas tant une anecdote qu’un événement quotidien : voir l’avion décoller puis ses trains rentrer. C’est vraiment mon moment préféré de la journée parce ce que l’on a travaillé la veille et avant le vol pour cela. Le voir décoller, c’est ce pourquoi je travaille.

Il y a également la relation avec le personnel « volant » lorsque l’on est en mission : il est vraiment unique ! Nous sommes amenés à travailler exclusivement avec un équipage, à discuter régulièrement avec lui, à partager presque tous les instants de la mission. Il y a une cohésion très forte en plus de l’aventure et de l’opportunité de voyage liés à une mission opérationnelle.

Portrait : le second maître Pauline, « porteur » au sein du détachement 23F déployé à Chania.

Source : Marine nationale