Guerre des mines : lancement de l’exercice CUTAWAY

publié le Mercredi 27 avril 2022

Guerre des mines : lancement de l’exercice CUTAWAY

Guerre des mines : lancement de l’exercice CUTAWAY

© Marine nationale

Dédié à l’entrainement à la lutte contre les mines en zone portuaire, l’exercice CUTAWAY vient de débuter sa première phase à Toulon avant de se déployer à Port-Vendres (Pyrénées-Orientales) où aura lieu, du 29 avril au 5 mai 2022, la deuxième phase. Cet exercice interalliés et interarmées a pour but le renforcement de notre interopérabilité dans le domaine de la guerre des mines et de la neutralisation de munitions et explosifs.

 

Conduit par l’état-major de guerre des mines de la Force aéromaritime de réaction rapide (FRMARFOR), les manœuvres se dérouleront en deux phases. Les unités participantes effectueront tout d’abord divers ateliers de guerre des mines et de déminage pour assurer l’entraînement de leurs équipes à faire face à une grande variété de mines et engins explosifs. Fortes de cet entraînement, elles débuteront ensuite la phase tactique.

Basé sur un scénario proche de ce que nos forces armées peuvent vivre une fois déployées en opération, l’exercice prévoit durant cette phase le déploiement d’une force de déminage portuaire. Sa mission sera de sécuriser une zone où la présence de mines et d’engins explosifs fait peser une menace sur la libre circulation maritime aux abords d’un pays en proie à une forte instabilité politique. La lutte contre les mines, en mer et à terre, se fait ainsi dans un contexte de menaces de la part de groupes terroristes simulés.

Lors de l’exercice CUTAWAY, des membres du Groupe de plongeurs démineurs de la Méditerranée, le bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain (BSAM) Seine, le bâtiment-base de plongeurs démineurs (BBPD) Pluton et le bâtiment affrété Rebel, des fusiliers marins du Bataillon de fusiliers marins Morsier, la 13ème Demi-brigade de la Légion étrangère (DBLE) ainsi que des plongeurs démineurs américains, britanniques et slovènes s’entraîneront de concert. Il s’agit d’une opportunité importante pour la Marine nationale et pour l’armée de Terre d’accroître leur interopérabilité interalliée dans le domaine du déminage, le partage et la mutualisation de leurs savoir-faire étant facteurs d’efficience.

Les mines marines sont des engins explosifs posés sur le fond, entre deux eaux ou à la dérive (qui explosent au contact ou à proximité des navires ou sous-marins). Leur déclenchement peut se faire par contact, influence magnétique, acoustique, électrique ou dépressionnaire. Elles contiennent quelques dizaines de kilogrammes à une tonne d’explosif. Elles peuvent être de conception très sophistiquée ou artisanale. Ce sont des armes relativement faciles à produire et à mettre en œuvre, d’une efficacité redoutable et qui nécessitent beaucoup de temps et de moyens pour être éradiquées.

Chaque année, environ 1 500 engins explosifs (représentant 35 tonnes d’explosif) sont neutralisés par l’action de la Marine nationale.

 

Source : Marine nationale