Retrouvons les aspirants Mathilde et Hugo embarqués à bord du BSAOM D’Entrecasteaux.

Mathilde nous raconte l’avancée de leur projet : « La période de préparation à terre se poursuit pour l’équipage A du D’Entrecasteaux à Nouméa. Lorsqu’Hugo et moi sommes en même temps à quai comme dernièrement, nous en profitons pour mettre à jour nos protocoles et optimiser notre matériel afin de pérenniser le déroulement opérationnel de la mission. En parallèle, j’ai rendu visite ce mois-ci avec une partie de mon équipage à notre classe de défense et de sécurité globale (CDSG) au collège de La Roche à Maré[DLSCM1] , l’une des trois îles Loyauté situées au Nord-Est de la Nouvelle-Calédonie. Ces quelques jours d’échange avec la classe de 3ème générale nous ont permis de réaliser un nettoyage de plage pour sensibiliser les élèves aux enjeux liés à la pollution plastique des océans. En quelques heures, près de 2 000 litres de déchets ont été ramassés par les marins, les élèves et les professeurs. J’ai également pu présenter la mission BOUGAINVILLE et le plancton aux élèves autour d’un atelier médiation avec le microscope Curiosity. Enfin, dans le cadre de la coopération interarmées en Nouvelle-Calédonie, j’ai eu la chance de visiter la base aérienne 186 Lieutenant Paul Klein à La Tontouta et de survoler la Grande Terre à bord d’un hélicoptère SA330 Puma de l’armée de l’Air et de l’Espace lors d’une mission de reconnaissance de site. »

Hugo quant à lui revient sur un mois passé en mer au cours duquel il continue la récolte de données scientifiques dans le Pacifique.

« Après un mois en mer, plusieurs dizaines de milliers d’organismes planctoniques ont été récoltés et imagés et sont désormais prêts à être analysés. A bord, les marins s’impliquent également pour la mission en tant qu’équipiers lors des prélèvements. Leur savoir-faire et leurs connaissances de la mer sont indispensables et m’ont permis à de nombreuses reprises d’améliorer et de simplifier certaines étapes de mon travail. C’est cet échange de compétences qui donne sa richesse à la mission. Ces périodes embarquées sont aussi pour nous une opportunité de tester de nouveaux filets expérimentaux comme le High Speed Net (filet haute vitesse) et d’affiner leur conception. Ce filet, tractable jusqu’à 8 nœuds, permet de limiter l’impact des mesures scientifiques sur le trajet du bâtiment. Les enseignements acquis lors de cette année permettront de déployer ce type d’instruments plus fréquemment dans les années à venir. »