Portrait : EV1 Anne-Sophie, marin embarquée et maman

publié le Vendredi 02 juin 2023

 Portrait : EV1 Anne-Sophie, marin embarquée et maman

Portrait : EV1 Anne-Sophie, marin embarquée et maman

© Marine nationale

Enseigne de vaisseau de 1ère classe Anne-Sophie, instructeur d’anglais pour les officiers élèves et militaires du groupe Jeanne d’Arc 2023 à bord du porte-hélicoptères amphibie (PHA) Dixmude et mère d’une petite fille d’un an.

« Diplômée d’un master en didactique du français et des langues étrangères et d’une maîtrise en métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation spécialité anglais, je me suis d’abord lancée dans la vie active par un statut d’auto-entrepreneuse. Je travaillais donc à mon compte pour des centres privés d’enseignement de langue étrangère quand j’ai appris que je pouvais exercer cette profession dans un milieu bien plus grisant : la Marine nationale ! Je suis rentrée dans l’institution par le biais d’un remplacement de quelques mois à l’Ecole de mousses et de maistrance au centre d’instruction naval de Brest en tant que civil contractuel puis j’ai eu la chance d’être recrutée en tant qu’officier sous contrat à la division entraînement (DIVENT) dans la section « Anglais opérationnel ». J’ai alors découvert la vie embarquée lors de courtes périodes sur les déplacements de la DIVENT pour entraîner et évaluer les équipages de la Marine. La vie embarquée m’a tout de suite plu et quand j’ai vu que le seul poste dans ma spécialité permettant de faire de longues missions se libérait au PAM suivant, j’ai sauté sur l’occasion ! Il s’agissait d’un poste d’instructeur au groupement école d’application des officiers de Marine (GEAOM), l’équipe pédagogique qui embarque chaque année sur la mission JEANNE D’ARC pour former les officiers élèves (OE). L’objectif de cette affectation étant de former les OE à s’exprimer en anglais en situation opérationnelle et dans un contexte maritime (intervention sur un autre bâtiment, échanges au central opération ou en passerelle de navigation, etc.). J’ai inscrit ce poste dans mes désidératas et un autre souhait, plus personnel, a été exaucé quelques semaines après : notre projet d’enfant avec mon mari, lui aussi marin.

Quand j’ai appris que j’étais affectée au GEAOM en mars, j’étais enceinte de cinq mois. Durant toute ma grossesse, je m’étais donc préparée à embarquer pour la prochaine mission JEANNE D’ARC alors que ma fille aurait huit mois. En tant que nouvelle jeune maman, j’ai eu des moments de doute à l’horizon de ce déploiement de cinq mois sur une navigation qui ferait le tour du monde. Mais mon mari, ma propre maman et ma famille globalement ont été là pour me soutenir et ils m’ont convaincu : « Ce sera dur mais tu y arriveras, c’est une chance incroyable, fais-le ! ».

Il y a d’autres jeunes papas au sein du GEAOM qui partaient sur la Jeanne, nous avons beaucoup échangé avant l’appareillage de Toulon sur la façon de préparer le départ avec des enfants en bas âge. C’est aussi ça la force de l’équipage, soutenir les autres moralement à l’approche de l’éloignement. Pour qu’elle continue de grandir avec ma voix et mon visage, j’ai enregistré des histoires et fait des vidéos que mon mari lui passe régulièrement.

La petite a fêté son premier anniversaire le 28 mai alors que j’étais en mer, quelque part entre la Polynésie française et le Mexique. Elle me manque énormément bien sûr mais je suis dans ma mission et le temps passe plus vite que ce que je pensais. Je repartirai ainsi l’an prochain pour une nouvelle aventure sur la mission JEANNE D’ARC 2024 pour ma dernière année à mon poste actuel. »

 Portrait : EV1 Anne-Sophie, marin embarquée et maman
 Portrait : EV1 Anne-Sophie, marin embarquée et maman

Source : Marine nationale


Portrait : enseigne de vaisseau Julien, un marin pour mettre en images les terriens

publié le Mardi 23 mai 2023

Portrait : enseigne de vaisseau Julien, un marin pour mettre en images les terriens

Portrait : enseigne de vaisseau Julien, un marin pour mettre en images les terriens

© Marine nationale

Chef d’équipe images de la mission Lynx, l’enseigne de vaisseau Julien est le marin déployé le plus proche de la frontière Russe, dans le cadre de la mission LYNX en Estonie. L’objectif de cette mission est de réassurer le flanc Est de l’Europe. Ce détachement est composé quasi exclusivement de terriens. Seul marin du contingent, Julien participe activement à la communication stratégique, qui fait désormais partie des nouveaux champs de conflictualité. Embarquez, direction le camp de Tapa !

Lors de son engagement à l’école de Maistrance il y a 26 ans, Julien n’aurait jamais pensé être projeté aux côtés de la Légion Etrangère afin de participer à la défense de l’OTAN, sur un camp Estonien situé à 150 kilomètres de la Russie. En effet, sa première affectation a été à bord du porte-avions Charles de Gaulle, lors de son admission au service actif. Par la suite, il a continué sa carrière d’officier marinier spécialisé dans les transmissions, embarqué à bord du transport de chalands de débarquement Sirocco, en Martinique mais aussi au sein du commandement des opérations spéciales (COS). C’est d’ailleurs lors de son affectation au COS que Julien connaît ses premières missions, notamment en Afghanistan, en 2002, où il est déployé avec les forces spéciales. Sa mission était d’établir les transmissions au profit de ces éléments précurseurs avant le déploiement des forces conventionnelles de la Task Force Lafayette. Un déploiement hors du commun, durant lequel il a également découvert les opérations interalliées.

Devenu officier marinier supérieur, il se dirige vers la communication lors d’affections au service d’information et de relations publiques (SIRPA) de la Marine nationale puis de la délégation pour l’information et la communication de la Défense (DICOD). Désormais officier, il est affecté à l’établissement de communication et de production audiovisuel de la défense (ECPAD) à Ivry, comme officier image. Cette mission en Estonie est son troisième déploiement dans cette spécialité, après le Gabon et la Centrafrique.

En Estonie, il commande deux opérateurs images, sous-officiers issus de l’armée de Terre : un photographe et un caméraman. Ensemble, ils mettent en images les missions des soldats français engagés dans cette mission. L’adaptation et la curiosité sont les clés pour bien se faire accepter par l’armée de Terre, qui plus est, par la Légion Etrangère. Cette acceptation est primordiale afin de pouvoir valoriser l’engagement français. C’est un des axes stratégiques de la mission LYNX, auquel participe l’officier images. En effet, pour dissuader les compétiteurs et réassurer nos alliés, les images sont essentielles. Durant ce déploiement, les activités ont été nombreuses (nuit sur le terrain en forêt par -20°C, tirs de canons CAESAR ou décollages d’avions de chasse britanniques). Une opération aéroportée est venue conclure ce déploiement dense sur le flanc Est de l’Europe pour cet officier image au parcours riche.

Portrait : enseigne de vaisseau Julien, un marin pour mettre en images les terriens
Portrait : enseigne de vaisseau Julien, un marin pour mettre en images les terriens

Source : Marine nationale


Mission JDA : Hommage aux PM Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello

publié le Lundi 15 mai 2023

 Mission JDA : Hommage aux PM Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello

Mission JDA : Hommage aux PM Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello

© Marine nationale

Tradition sportive désormais établie, le workout of the day (WOD) « Heroes D&B » est un évènement officiellement reconnu par la fédération internationale de Crossfit qui rend hommage aux premier maîtres Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, deux nageurs de combat du commando Hubert tombés au champ d’honneur dans la nuit du 9 au 10 mai 2019 lors d’une opération de libération d’otages au Burkina Faso.

Chaque année, bon nombre d’unités de la Marine nationale ainsi que d’autres Armées et Services s’associent à ce rendez-vous sportif afin de partager un moment de fraternité et de témoigner leur respect envers ceux qui sont tombés au combat.

Le 8 mai 2023, la veille de son accostage à Suva (Fidji), c’est au milieu de l’océan Pacifique que le porte-hélicoptères amphibie Dixmude a organisé ce défi exigeant : près de 40 marins et soldats issus de l’équipage et des détachements du bord se sont relayés sous le soleil de plomb des latitudes polynésiennes afin de réaliser l’exercice dans le temps le plus court. L’exercice très complet exige que chaque binôme, sanglé selon la procédure des nageurs de combat et lesté d’un gilet de 10 kg, enchaîne sauts, course à pied, mouvements d’haltérophilie et mouvements à poids de corps.

La frégate La Fayette a pris le relais du Dixmude le 10 mai à quai dans le port de Nuku’alofa (Tonga), où plus de 30 marins ont réalisé ce même WOD et montré leur attachement aux valeurs qu’il promeut : dépassement de soi, fraternité d’arme, camaraderie et bonne humeur en toutes circonstances.

La mission Jeanne d’Arc 2023 est un déploiement opérationnel de longue durée autour du monde, grâce auquel la France assure sa présence dans plusieurs zones d’intérêt stratégique majeur, tout en offrant un cadre de formation concret, réaliste et de qualité aux officiers-élèves embarqués. Pour mener ses missions à bien, le groupe école est constitué du porte-hélicoptères amphibie Dixmude, de la frégate La Fayette, et embarque des détachements de la Flottille 35F, de la flottille amphibie, du 3e RHC, du 1er RS, de la 13e DBLE, du 1er REG et du 3e RAMa.

Source : Marine nationale


Mission JDA : Hommage aux PM Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello

publié le Lundi 15 mai 2023

 Mission JDA : Hommage aux PM Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello

Mission JDA : Hommage aux PM Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello

© Marine nationale

Tradition sportive désormais établie, le workout of the day (WOD) « Heroes D&B » est un évènement officiellement reconnu par la fédération internationale de Crossfit qui rend hommage aux premier maîtres Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, deux nageurs de combat du commando Hubert tombés au champ d’honneur dans la nuit du 9 au 10 mai 2019 lors d’une opération de libération d’otages au Burkina Faso.

Chaque année, bon nombre d’unités de la Marine nationale ainsi que d’autres Armées et Services s’associent à ce rendez-vous sportif afin de partager un moment de fraternité et de témoigner leur respect envers ceux qui sont tombés au combat.

Le 8 mai 2023, la veille de son accostage à Suva (Fidji), c’est au milieu de l’océan Pacifique que le porte-hélicoptères amphibie Dixmude a organisé ce défi exigeant : près de 40 marins et soldats issus de l’équipage et des détachements du bord se sont relayés sous le soleil de plomb des latitudes polynésiennes afin de réaliser l’exercice dans le temps le plus court. L’exercice très complet exige que chaque binôme, sanglé selon la procédure des nageurs de combat et lesté d’un gilet de 10 kg, enchaîne sauts, course à pied, mouvements d’haltérophilie et mouvements à poids de corps.

La frégate La Fayette a pris le relais du Dixmude le 10 mai à quai dans le port de Nuku’alofa (Tonga), où plus de 30 marins ont réalisé ce même WOD et montré leur attachement aux valeurs qu’il promeut : dépassement de soi, fraternité d’arme, camaraderie et bonne humeur en toutes circonstances.

La mission Jeanne d’Arc 2023 est un déploiement opérationnel de longue durée autour du monde, grâce auquel la France assure sa présence dans plusieurs zones d’intérêt stratégique majeur, tout en offrant un cadre de formation concret, réaliste et de qualité aux officiers-élèves embarqués. Pour mener ses missions à bien, le groupe école est constitué du porte-hélicoptères amphibie Dixmude, de la frégate La Fayette, et embarque des détachements de la Flottille 35F, de la flottille amphibie, du 3e RHC, du 1er RS, de la 13e DBLE, du 1er REG et du 3e RAMa.

Source : Marine nationale


Mission JDA : Hommage aux PM Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello

publié le Lundi 15 mai 2023

 Mission JDA : Hommage aux PM Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello

Mission JDA : Hommage aux PM Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello

© Marine nationale

Tradition sportive désormais établie, le workout of the day (WOD) « Heroes D&B » est un évènement officiellement reconnu par la fédération internationale de Crossfit qui rend hommage aux premier maîtres Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, deux nageurs de combat du commando Hubert tombés au champ d’honneur dans la nuit du 9 au 10 mai 2019 lors d’une opération de libération d’otages au Burkina Faso.

Chaque année, bon nombre d’unités de la Marine nationale ainsi que d’autres Armées et Services s’associent à ce rendez-vous sportif afin de partager un moment de fraternité et de témoigner leur respect envers ceux qui sont tombés au combat.

Le 8 mai 2023, la veille de son accostage à Suva (Fidji), c’est au milieu de l’océan Pacifique que le porte-hélicoptères amphibie Dixmude a organisé ce défi exigeant : près de 40 marins et soldats issus de l’équipage et des détachements du bord se sont relayés sous le soleil de plomb des latitudes polynésiennes afin de réaliser l’exercice dans le temps le plus court. L’exercice très complet exige que chaque binôme, sanglé selon la procédure des nageurs de combat et lesté d’un gilet de 10 kg, enchaîne sauts, course à pied, mouvements d’haltérophilie et mouvements à poids de corps.

La frégate La Fayette a pris le relais du Dixmude le 10 mai à quai dans le port de Nuku’alofa (Tonga), où plus de 30 marins ont réalisé ce même WOD et montré leur attachement aux valeurs qu’il promeut : dépassement de soi, fraternité d’arme, camaraderie et bonne humeur en toutes circonstances.

La mission Jeanne d’Arc 2023 est un déploiement opérationnel de longue durée autour du monde, grâce auquel la France assure sa présence dans plusieurs zones d’intérêt stratégique majeur, tout en offrant un cadre de formation concret, réaliste et de qualité aux officiers-élèves embarqués. Pour mener ses missions à bien, le groupe école est constitué du porte-hélicoptères amphibie Dixmude, de la frégate La Fayette, et embarque des détachements de la Flottille 35F, de la flottille amphibie, du 3e RHC, du 1er RS, de la 13e DBLE, du 1er REG et du 3e RAMa.

Source : Marine nationale


ORION 23 – Portrait du Kapteinløytnant Syver, battle watch captain norvégien intégré au MCC

publié le Jeudi 09 mars 2023

 ORION 23 – Portrait du Kapteinløytnant Syver, battle watch captain norvégien intégré au MCC

ORION 23 – Portrait du Kapteinløytnant Syver, battle watch captain norvégien intégré au MCC

© Marine nationale

Au cœur des opérations de la composante navale pendant l’exercice ORION 23, les battle watch captains assurent le lien entre le commandement d’une Task Force et les différentes unités de celle-ci. Le Kapteinløytnant Syver (équivalent d’un lieutenant de vaisseau), officier de la Marine royale norvégienne et intégré à l’état-major embarqué sur le PHA Tonnerre pendant ORION 23, revient sur son parcours et son rôle de battle watch captain pendant cet exercice de préparation opérationnelle d’ampleur inédite.

Pouvez-vous présenter votre métier et votre rôle pendant ORION ? 

Je suis issu des forces sous-marines norvégiennes et actuellement affecté sur le yacht royal de Norvège (KS Norge) en tant qu’officier chef du quart. Pendant l’exercice ORION 23, j’ai pu être intégré au sein du Maritime component commander (MCC, état-major embarqué) en renfort, en tant que battle watch captain, au sein de la cellule conduite des opérations (J3).

Quel est le rôle d’un battle watch captain ? 

Le BWC est la personne qui s’occupe de tout ce qui se passe en temps réel au sein de la force. C’est un point de contact pour toutes les unités de la force au sein du MCC, comme une porte d’entrée. Il doit veiller à ce que les ordres donnés par le commandement soient bien reçus et que les unités soient en mesure de les mettre en œuvre. En cas de problème, le BWC cherche à les régler et informe les acteurs concernés, au sein du MCC ou auprès des unités. Ensuite, en interne au MCC, le BWC est responsable de la transmission de l’information aux différentes cellules et s’assure de la bonne conduite des opérations. Finalement, le BWC est un peu le chef d’orchestre du MCC et de la Task Force.

Qu’est-ce que cette expérience au sein d’un état-major français vous apporte en tant que marin norvégien ? 

J’ai beaucoup appris sur les opérations amphibies puisqu’en Norvège nous n’avons pas de forces amphibies comme en France. Ce fut donc très intéressant de participer à ces opérations et de découvrir leur organisation et leur coordination. La composition interarmées du MCC avec l'intégration de l’armée de Terre, puis le soutien des opérations terrestres depuis le PHA Tonnerre m’ont aussi beaucoup intéressé. Enfin, l’intérêt majeur pour moi était de découvrir la façon les Français commandent un MCC (état-major en mer).

Comment avez-vous vécu l’exercice ORION ? Y a-t-il des moments qui vous ont marqué pendant cet exercice ? 

Personnellement, j'ai vécu une expérience formidable. Je viens des forces sous-marines en Norvège, je ne suis donc pas habitué à tout l’espace dont dispose un porte-hélicoptères amphibie, ni à gérer un si grand nombre d'unités. Le moment que j'ai le plus apprécié est celui des opérations amphibies, mais j'ai également trouvé les deux phases LIVEX très intéressantes. Quand on a un tel nombre de navires, de sous-marins, d'avions, d'hélicoptères et de forces terrestres, c'est vraiment intéressant de voir comment tout le monde réagit aux différents changements tactiques. Il s'agit d'un mode d'entraînement peu fréquent qui permet de voir l'évolution du théâtre de guerre au plus près de la réalité. 

 ORION 23 – Portrait du Kapteinløytnant Syver, battle watch captain norvégien intégré au MCC

Source : Marine nationale


ORION 23 – Portrait du Kapteinløytnant Syver, battle watch captain norvégien intégré au MCC

publié le Jeudi 09 mars 2023

 ORION 23 – Portrait du Kapteinløytnant Syver, battle watch captain norvégien intégré au MCC

ORION 23 – Portrait du Kapteinløytnant Syver, battle watch captain norvégien intégré au MCC

© Marine nationale

Au cœur des opérations de la composante navale pendant l’exercice ORION 23, les battle watch captains assurent le lien entre le commandement d’une Task Force et les différentes unités de celle-ci. Le Kapteinløytnant Syver (équivalent d’un lieutenant de vaisseau), officier de la Marine royale norvégienne et intégré à l’état-major embarqué sur le PHA Tonnerre pendant ORION 23, revient sur son parcours et son rôle de battle watch captain pendant cet exercice de préparation opérationnelle d’ampleur inédite.

Pouvez-vous présenter votre métier et votre rôle pendant ORION ? 

Je suis issu des forces sous-marines norvégiennes et actuellement affecté sur le yacht royal de Norvège (KS Norge) en tant qu’officier chef du quart. Pendant l’exercice ORION 23, j’ai pu être intégré au sein du Maritime component commander (MCC, état-major embarqué) en renfort, en tant que battle watch captain, au sein de la cellule conduite des opérations (J3).

Quel est le rôle d’un battle watch captain ? 

Le BWC est la personne qui s’occupe de tout ce qui se passe en temps réel au sein de la force. C’est un point de contact pour toutes les unités de la force au sein du MCC, comme une porte d’entrée. Il doit veiller à ce que les ordres donnés par le commandement soient bien reçus et que les unités soient en mesure de les mettre en œuvre. En cas de problème, le BWC cherche à les régler et informe les acteurs concernés, au sein du MCC ou auprès des unités. Ensuite, en interne au MCC, le BWC est responsable de la transmission de l’information aux différentes cellules et s’assure de la bonne conduite des opérations. Finalement, le BWC est un peu le chef d’orchestre du MCC et de la Task Force.

Qu’est-ce que cette expérience au sein d’un état-major français vous apporte en tant que marin norvégien ? 

J’ai beaucoup appris sur les opérations amphibies puisqu’en Norvège nous n’avons pas de forces amphibies comme en France. Ce fut donc très intéressant de participer à ces opérations et de découvrir leur organisation et leur coordination. La composition interarmées du MCC avec l'intégration de l’armée de Terre, puis le soutien des opérations terrestres depuis le PHA Tonnerre m’ont aussi beaucoup intéressé. Enfin, l’intérêt majeur pour moi était de découvrir la façon les Français commandent un MCC (état-major en mer).

Comment avez-vous vécu l’exercice ORION ? Y a-t-il des moments qui vous ont marqué pendant cet exercice ? 

Personnellement, j'ai vécu une expérience formidable. Je viens des forces sous-marines en Norvège, je ne suis donc pas habitué à tout l’espace dont dispose un porte-hélicoptères amphibie, ni à gérer un si grand nombre d'unités. Le moment que j'ai le plus apprécié est celui des opérations amphibies, mais j'ai également trouvé les deux phases LIVEX très intéressantes. Quand on a un tel nombre de navires, de sous-marins, d'avions, d'hélicoptères et de forces terrestres, c'est vraiment intéressant de voir comment tout le monde réagit aux différents changements tactiques. Il s'agit d'un mode d'entraînement peu fréquent qui permet de voir l'évolution du théâtre de guerre au plus près de la réalité. 

 ORION 23 – Portrait du Kapteinløytnant Syver, battle watch captain norvégien intégré au MCC

Source : Marine nationale


ORION 23 – Portrait du Kapteinløytnant Syver, battle watch captain norvégien intégré au MCC

publié le Jeudi 09 mars 2023

 ORION 23 – Portrait du Kapteinløytnant Syver, battle watch captain norvégien intégré au MCC

ORION 23 – Portrait du Kapteinløytnant Syver, battle watch captain norvégien intégré au MCC

© Marine nationale

Au cœur des opérations de la composante navale pendant l’exercice ORION 23, les battle watch captains assurent le lien entre le commandement d’une Task Force et les différentes unités de celle-ci. Le Kapteinløytnant Syver (équivalent d’un lieutenant de vaisseau), officier de la Marine royale norvégienne et intégré à l’état-major embarqué sur le PHA Tonnerre pendant ORION 23, revient sur son parcours et son rôle de battle watch captain pendant cet exercice de préparation opérationnelle d’ampleur inédite.

Pouvez-vous présenter votre métier et votre rôle pendant ORION ? 

Je suis issu des forces sous-marines norvégiennes et actuellement affecté sur le yacht royal de Norvège (KS Norge) en tant qu’officier chef du quart. Pendant l’exercice ORION 23, j’ai pu être intégré au sein du Maritime component commander (MCC, état-major embarqué) en renfort, en tant que battle watch captain, au sein de la cellule conduite des opérations (J3).

Quel est le rôle d’un battle watch captain ? 

Le BWC est la personne qui s’occupe de tout ce qui se passe en temps réel au sein de la force. C’est un point de contact pour toutes les unités de la force au sein du MCC, comme une porte d’entrée. Il doit veiller à ce que les ordres donnés par le commandement soient bien reçus et que les unités soient en mesure de les mettre en œuvre. En cas de problème, le BWC cherche à les régler et informe les acteurs concernés, au sein du MCC ou auprès des unités. Ensuite, en interne au MCC, le BWC est responsable de la transmission de l’information aux différentes cellules et s’assure de la bonne conduite des opérations. Finalement, le BWC est un peu le chef d’orchestre du MCC et de la Task Force.

Qu’est-ce que cette expérience au sein d’un état-major français vous apporte en tant que marin norvégien ? 

J’ai beaucoup appris sur les opérations amphibies puisqu’en Norvège nous n’avons pas de forces amphibies comme en France. Ce fut donc très intéressant de participer à ces opérations et de découvrir leur organisation et leur coordination. La composition interarmées du MCC avec l'intégration de l’armée de Terre, puis le soutien des opérations terrestres depuis le PHA Tonnerre m’ont aussi beaucoup intéressé. Enfin, l’intérêt majeur pour moi était de découvrir la façon les Français commandent un MCC (état-major en mer).

Comment avez-vous vécu l’exercice ORION ? Y a-t-il des moments qui vous ont marqué pendant cet exercice ? 

Personnellement, j'ai vécu une expérience formidable. Je viens des forces sous-marines en Norvège, je ne suis donc pas habitué à tout l’espace dont dispose un porte-hélicoptères amphibie, ni à gérer un si grand nombre d'unités. Le moment que j'ai le plus apprécié est celui des opérations amphibies, mais j'ai également trouvé les deux phases LIVEX très intéressantes. Quand on a un tel nombre de navires, de sous-marins, d'avions, d'hélicoptères et de forces terrestres, c'est vraiment intéressant de voir comment tout le monde réagit aux différents changements tactiques. Il s'agit d'un mode d'entraînement peu fréquent qui permet de voir l'évolution du théâtre de guerre au plus près de la réalité. 

 ORION 23 – Portrait du Kapteinløytnant Syver, battle watch captain norvégien intégré au MCC

Source : Marine nationale


ORION 23 – Portrait du Kapteinløytnant Syver, battle watch captain norvégien intégré au MCC

publié le Jeudi 09 mars 2023

 ORION 23 – Portrait du Kapteinløytnant Syver, battle watch captain norvégien intégré au MCC

ORION 23 – Portrait du Kapteinløytnant Syver, battle watch captain norvégien intégré au MCC

© Marine nationale

Au cœur des opérations de la composante navale pendant l’exercice ORION 23, les battle watch captains assurent le lien entre le commandement d’une Task Force et les différentes unités de celle-ci. Le Kapteinløytnant Syver (équivalent d’un lieutenant de vaisseau), officier de la Marine royale norvégienne et intégré à l’état-major embarqué sur le PHA Tonnerre pendant ORION 23, revient sur son parcours et son rôle de battle watch captain pendant cet exercice de préparation opérationnelle d’ampleur inédite.

Pouvez-vous présenter votre métier et votre rôle pendant ORION ? 

Je suis issu des forces sous-marines norvégiennes et actuellement affecté sur le yacht royal de Norvège (KS Norge) en tant qu’officier chef du quart. Pendant l’exercice ORION 23, j’ai pu être intégré au sein du Maritime component commander (MCC, état-major embarqué) en renfort, en tant que battle watch captain, au sein de la cellule conduite des opérations (J3).

Quel est le rôle d’un battle watch captain ? 

Le BWC est la personne qui s’occupe de tout ce qui se passe en temps réel au sein de la force. C’est un point de contact pour toutes les unités de la force au sein du MCC, comme une porte d’entrée. Il doit veiller à ce que les ordres donnés par le commandement soient bien reçus et que les unités soient en mesure de les mettre en œuvre. En cas de problème, le BWC cherche à les régler et informe les acteurs concernés, au sein du MCC ou auprès des unités. Ensuite, en interne au MCC, le BWC est responsable de la transmission de l’information aux différentes cellules et s’assure de la bonne conduite des opérations. Finalement, le BWC est un peu le chef d’orchestre du MCC et de la Task Force.

Qu’est-ce que cette expérience au sein d’un état-major français vous apporte en tant que marin norvégien ? 

J’ai beaucoup appris sur les opérations amphibies puisqu’en Norvège nous n’avons pas de forces amphibies comme en France. Ce fut donc très intéressant de participer à ces opérations et de découvrir leur organisation et leur coordination. La composition interarmées du MCC avec l'intégration de l’armée de Terre, puis le soutien des opérations terrestres depuis le PHA Tonnerre m’ont aussi beaucoup intéressé. Enfin, l’intérêt majeur pour moi était de découvrir la façon les Français commandent un MCC (état-major en mer).

Comment avez-vous vécu l’exercice ORION ? Y a-t-il des moments qui vous ont marqué pendant cet exercice ? 

Personnellement, j'ai vécu une expérience formidable. Je viens des forces sous-marines en Norvège, je ne suis donc pas habitué à tout l’espace dont dispose un porte-hélicoptères amphibie, ni à gérer un si grand nombre d'unités. Le moment que j'ai le plus apprécié est celui des opérations amphibies, mais j'ai également trouvé les deux phases LIVEX très intéressantes. Quand on a un tel nombre de navires, de sous-marins, d'avions, d'hélicoptères et de forces terrestres, c'est vraiment intéressant de voir comment tout le monde réagit aux différents changements tactiques. Il s'agit d'un mode d'entraînement peu fréquent qui permet de voir l'évolution du théâtre de guerre au plus près de la réalité. 

 ORION 23 – Portrait du Kapteinløytnant Syver, battle watch captain norvégien intégré au MCC

Source : Marine nationale


Premier Maître Nathalie – Armurier au sein du commando Kieffer

publié le Jeudi 09 mars 2023

 Premier Maître Nathalie – Armurier au sein du commando Kieffer

Premier Maître Nathalie – Armurier au sein du commando Kieffer

© Marine nationale

L’envie de découvrir le monde a donné envie au premier maître (PM) Nathalie de s’engager dans la Marine nationale en 1999. Après avoir terminé ses classes à Cherbourg avec comme spécialité Artilleur, elle embarque sur la frégate de lutte anti-sous-marine Primauguet.

Chef de soute et surveillant tourelle, ces 3 ans et demi à bord de la frégate lui ont permis de découvrir des pays avec une escale à la base navale de Norfolk (Etats-Unis) à 20 ans à peine. Après l’Amérique du Nord, l’Amérique Latine, le conflit en Afghanistan mobilisera le PM Nathalie pendant 6 mois. La frégate devant escorter les bâtiments américains, c’est cette période intense qui l’a conforté dans son métier.

Après ce premier embarquement riche en expériences, c’est une affectation à terre au centre d’instruction naval de Brest qui attend le PM pour trois années.
Un an après son arrivé à l’Ile Longue, l’appel du large se faisant ressentir, le PM Nathalie a pu rejoindre l’équipage de la frégate de lutte anti-sous-marine Latouche-Tréville grâce à une permutation. Un embarquement marqué par un déploiement dans le grand Nord avec des escales en Russie, Islande, Norvège ainsi qu’un passage à Londres.

« Lors de la commémoration de l’appel du 18 juin, nous avons eu l’honneur de défiler devant la Reine Élisabeth II ».

Après deux ans d’affectation à l’unité d’alerte de Brest et plusieurs mises pour emploi au sein du commando Ponchardier, elle intègre la force des fusiliers marins et commando en 2015 avec une affectation de six ans comme chef du bureau munitions à Ponchardier, puis une affectation au commando Kieffer en tant qu’armurier au sein du bureau logistique.

Le travail de soutien au sein des commandos est spécifique, technique, il faut pouvoir apporter son expertise, ses connaissances dans son domaine afin de pouvoir épauler le personnel commando lors de sa préparation et son départ en opérations.
Une des spécificités du commando Kieffer, c’est qu’à chaque départ en opération d’un commando d’assaut, du personnel de Kieffer les accompagne. Étant responsable de tout l’armement, le PM Nathalie doit contrôler les entrées et sorties des armes et munitions.
Les opérateurs de soutien sont essentiels au bon déroulement des différentes missions. Un poste riche et varié permettant de s’épanouir professionnellement.

L’affectation au commando Kieffer, c’est aussi une histoire, « en 2022, j’ai eu l’occasion de rencontrer Léon Gauthier, une fierté de rencontrer cet homme, acteur de la libération de la France, j’ai également eu l’opportunité de rencontrer la famille de Philippe Kieffer. Des moments riches en émotions ».

Source : Marine nationale

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