La colonne vertébrale du GAN
Publié le 27/11/2024
Le porte-avions est une pièce maîtresse qui permet à la France de marquer sa volonté et défendre ses intérêts au large. Son autonomie d’action, sa souplesse d’emploi, sa puissance, sa mobilité et son endurance font de lui un dispositif stratégique extrêmement crédible. « Le PA, c’est 42 000 tonnes de détermination française, déployable partout dans le monde ».
Le porte-avions apporte au groupe naval sa puissance de frappe et son allonge, que ce soit pour frapper l’adversaire au coeur de son territoire ou pour gagner la bataille en mer. Ses avions sont également les premiers défenseurs de la force navale face à des avions ou des missiles assaillants. Avec le porte-avions, le GAN est le vecteur majeur des missions de projection de puissance et de maîtrise de l’espace aéro-maritime menées par la Marine. Il participe aussi au recueil de renseignement et à la dissuasion nucléaire grâce à la capacité d’emport du missile aéroporté ASMP-A rénové (air-sol moyenne portée amélioré) sur le Rafale Marine.
Le porte-avions en chiffres
- 261 mètres de long
- 64 mètres de large
- 42 000 tonnes
- 27 noeuds (de vitesse)
- 1200 marins (1 800 avec la centaine de l’état-major embarqué et les 500 du groupe aérien embarqué)
- 2 catapultes à vapeur (pour deux pistes de décollage à l’avant)
- 3 brins d’arrêt reliés à des presses hydrauliques (pour la zone d’appontage)
Le groupe aérien embarqué
Les ailes du groupe aéronaval
« Le groupe aérien embarqué (GAé) regroupe l’ensemble des aéronefs embarqués sur le porte-avions Charles de Gaulle (PA CDG) : deux flottilles de Rafale Marine (RFM), la 4F avec deux Hawkeye, un détachement de la 31F avec un Caïman et un détachement de la 35F avec des Dauphin. En provenance de Landivisiau, de Lann-Bihoué et de Hyères, cette variété et quantité de vecteurs font du GAé l’un des principaux pourvoyeurs d’effets du porte-avions Charles de Gaulle, en premier lieu au service de la projection de puissance du groupe aéronaval (GAN), mais également dans le cadre de la lutte anti-aérienne ou anti-surface. Cela correspond à près de 500 personnes sur les 1 800 à 1 900 marins du porte-avions quand il est en mission (équipage, état-major du GAN, et GAé).
Du 4 au 25 octobre 2024, l’équipage du porte-avions Charles de Gaulle, rejoint par le groupe aérien embarqué (GAé), a réalisé une période de remontée en puissance opérationnelle en Méditerranée. Cette période intervenait après un arrêt technique de près de quatre mois, qui a permis de redonner du potentiel aux installations du bâtiment.
Au cours de ces trois semaines de navigation, les jeunes pilotes de Rafale Marine ont suivi une intense séquence de qualification appelée l’école de l’aviation embarquée (EAé). Il s’agit d'une étape majeure dans la formation des jeunes pilotes de chasse de l’aéronautique navale durant laquelle ils se qualifient à l'appontage, en réalisant leurs premiers catapultages et appontages à bord du porte-avions.
En parallèle de la remontée en puissance des Flottilles 12F et 4F (E2C Hawkeye), 15 marins du ciel et 1 pilote de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE) se sont ainsi qualifiés de jour et/ou de nuit lors d'une manœuvre exigeante et propre à la chasse embarquée.Cette réussite est le fruit d’un travail collectif du groupe aérien embarqué et de l’ensemble de l’équipage du porte-avions.