Polynésie : Chronique d’une catastrophe évitée

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Polynésie : Chronique d’une catastrophe évitée

© DR - Dimanche 24 juin, 9 h 30. Le JRCC Tahiti reçoit l’alerte. Le Dauphin N3+ de la flottille 35F est activé pour une mission de secours aux personnes. Dans le même temps, le commandant de zone maritime (CZM) dépêche l’avion Gardian de la 25F, avec à son bord un spécialiste de la lutte antipollution et ordonne le ralliement du B2M Bougainville, en mission 500 milles nautiques plus au nord. Le dispositif Orsec Maritime passe en niveau 2.
© DR - Dimanche 24 juin, 9 h 30. Le JRCC Tahiti reçoit l’alerte. Le Dauphin N3+ de la flottille 35F est activé pour une mission de secours aux personnes. Dans le même temps, le commandant de zone maritime (CZM) dépêche l’avion Gardian de la 25F, avec à son bord un spécialiste de la lutte antipollution et ordonne le ralliement du B2M Bougainville, en mission 500 milles nautiques plus au nord. Le dispositif Orsec Maritime passe en niveau 2.
© DR - Dimanche 24 juin. Rapidement sur zone, le Gardian établit le contact avec le cargo, qui confirme avoir connu une avarie et s’être échoué la veille au soir. Il semble intègre. Aucune pollution n’est constatée. L’équipage ne souhaite pas être évacué.
© DR - Dimanche 24 juin. Rapidement sur zone, le Gardian établit le contact avec le cargo, qui confirme avoir connu une avarie et s’être échoué la veille au soir. Il semble intègre. Aucune pollution n’est constatée. L’équipage ne souhaite pas être évacué.
© DR - Lundi 25 juin, 8 h 00. Le dispositif Orsec Maritime passe en niveau 3. L’équipe d’assistance internationale de SMIT Salvage et Nippon Salvage, mandatée par l’armateur, s’est posée à Tahiti 1 h plus tôt et participe au point de situation de l’équipe de gestion de crise dirigée par le contre-amiral Denis Bertrand, commandant de la zone maritime (CZM) et commandant supérieur des forces armées en Polynésie française. Leurs analyses convergent. SMIT Salvage va joindre deux experts à l’équipe d’évaluation
© DR - Lundi 25 juin, 8 h 00. Le dispositif Orsec Maritime passe en niveau 3. L’équipe d’assistance internationale de SMIT Salvage et Nippon Salvage, mandatée par l’armateur, s’est posée à Tahiti 1 h plus tôt et participe au point de situation de l’équipe de gestion de crise dirigée par le contre-amiral Denis Bertrand, commandant de la zone maritime (CZM) et commandant supérieur des forces armées en Polynésie française. Leurs analyses convergent. SMIT Salvage va joindre deux experts à l’équipe d’évaluation
© DR - Lundi 25 juin, 15 h 30. Les équipes civiles et militaires sont treuillées à bord du cargo. Leur première évaluation confirme que le navire ne repose pas sur le platier. Retenu par l’arrière contre le corail, il est à flot, sans brèche apparente mais tosse sur le platier et se dégrade rapidement. Le safran est endommagé, la salle des machines présente des déformations. Le haut-commissaire de la République, délégué du Gouvernement pour l’action de l’État en mer, valide la proposition du CZM : le Bougai
© DR - Lundi 25 juin, 15 h 30. Les équipes civiles et militaires sont treuillées à bord du cargo. Leur première évaluation confirme que le navire ne repose pas sur le platier. Retenu par l’arrière contre le corail, il est à flot, sans brèche apparente mais tosse sur le platier et se dégrade rapidement. Le safran est endommagé, la salle des machines présente des déformations. Le haut-commissaire de la République, délégué du Gouvernement pour l’action de l’État en mer, valide la proposition du CZM : le Bougai
© N. ROETING - Mardi 26 juin, 9 h 30. Après deux jours de transit, le Bougainville arrive sur zone. L’espace de manoeuvre est restreint. Les qualités manoeuvrières du B2M et son système de positionnement dynamique seront des atouts considérables pour opérer en sécurité.
© N. ROETING - Mardi 26 juin, 9 h 30. Après deux jours de transit, le Bougainville arrive sur zone. L’espace de manoeuvre est restreint. Les qualités manoeuvrières du B2M et son système de positionnement dynamique seront des atouts considérables pour opérer en sécurité.
© N. ROETING - Mardi 26 juin, 13 h 15. La convention de mise à disposition du Bougainville au profit de SMIT Salvage est signée. Les équipes sont prêtes. La manoeuvre commence. Le B2M s’approche lentement de l’étrave et transmet son câble de remorquage au cargo.
© N. ROETING - Mardi 26 juin, 13 h 15. La convention de mise à disposition du Bougainville au profit de SMIT Salvage est signée. Les équipes sont prêtes. La manoeuvre commence. Le B2M s’approche lentement de l’étrave et transmet son câble de remorquage au cargo.
© MN - Mardi 26 juin, 14 h 15. À bord du Thorco Lineage, le PM Nicolas, pilote militaire de la base navale et expert en lutte antipollution, fait le lien entre le Bougainville et l’équipe de SMIT : 17 hélitreuillages auront été nécessaires pour emmener à bord les équipes au complet avec leur matériel.
© MN - Mardi 26 juin, 14 h 15. À bord du Thorco Lineage, le PM Nicolas, pilote militaire de la base navale et expert en lutte antipollution, fait le lien entre le Bougainville et l’équipe de SMIT : 17 hélitreuillages auront été nécessaires pour emmener à bord les équipes au complet avec leur matériel.
© MN - Mardi 26 juin. La manoeuvre de déséchouement se poursuit jusqu’en soirée. Le cargo bouge, pivote sur son arrière mais, en dépit de ses efforts, le Bougainville ne parvient pas à l’arracher au récif.
© MN - Mardi 26 juin. La manoeuvre de déséchouement se poursuit jusqu’en soirée. Le cargo bouge, pivote sur son arrière mais, en dépit de ses efforts, le Bougainville ne parvient pas à l’arracher au récif.
© MN - Mardi 26 juin, 18 h 50. La nuit est tombée. Le chef de secteur ELEC surveille les paramètres moteurs. Des délestages ont lieu pour augmenter la puissance sur les moteurs tout en restant dans les limites d’emploi du treuil et de l’appareil propulsif. Soudain, le loch affiche 2, puis 3, 4, 5 noeuds. Un contact radio le confirme : le cargo est libéré du platier. Le remorquage vers une position sans risque immédiat de nouvel échouement commence.
© MN - Mardi 26 juin, 18 h 50. La nuit est tombée. Le chef de secteur ELEC surveille les paramètres moteurs. Des délestages ont lieu pour augmenter la puissance sur les moteurs tout en restant dans les limites d’emploi du treuil et de l’appareil propulsif. Soudain, le loch affiche 2, puis 3, 4, 5 noeuds. Un contact radio le confirme : le cargo est libéré du platier. Le remorquage vers une position sans risque immédiat de nouvel échouement commence.
© N. ROETING - Mardi 26 juin, 19 h 30. Le cargo vient à peine d’atteindre une position suffisamment éloignée de la côte que le câble cède, éprouvé par les 4 h 30 d’efforts inhabituels et une heure de remorquage où le cargo, safran arraché, oscillait de plus de 45° sur bâbord et tribord. Les équipes retiennent leur souffle, mais le cargo dérive hors des dangers. Le Bougainville le surveille, paré à intervenir en cas d’urgence.
© N. ROETING - Mardi 26 juin, 19 h 30. Le cargo vient à peine d’atteindre une position suffisamment éloignée de la côte que le câble cède, éprouvé par les 4 h 30 d’efforts inhabituels et une heure de remorquage où le cargo, safran arraché, oscillait de plus de 45° sur bâbord et tribord. Les équipes retiennent leur souffle, mais le cargo dérive hors des dangers. Le Bougainville le surveille, paré à intervenir en cas d’urgence.
© N. ROETING - Vendredi 29 juin. L’Aito Nui, remorqueur du port autonome de Papeete conventionné par SMIT Salvage, prend en charge le cargo et entame son transit vers Tahiti sous la surveillance du B2M. L’EDO (embarcation de drome opérationnelle) du Bougainville, qui, l’avant-veille, avait déjà assuré la sécurité d’une plongée d’inspection de la coque du cargo, ravitaille le cargo en vivres et transfère un technicien de SMIT Salvage chargé de réparer des pompes à bord du cargo.
© N. ROETING - Vendredi 29 juin. L’Aito Nui, remorqueur du port autonome de Papeete conventionné par SMIT Salvage, prend en charge le cargo et entame son transit vers Tahiti sous la surveillance du B2M. L’EDO (embarcation de drome opérationnelle) du Bougainville, qui, l’avant-veille, avait déjà assuré la sécurité d’une plongée d’inspection de la coque du cargo, ravitaille le cargo en vivres et transfère un technicien de SMIT Salvage chargé de réparer des pompes à bord du cargo.
© MN - Dimanche 1er juillet, 10 h 00. Le chef du quart surveille l’évolution des navires. Sans safran, le cargo non manoeuvrant fait des embardées de part et d’autres du remorqueur. Le gréement cède plusieurs fois au fil du parcours, y compris lors du franchissement des passes de Papeete.
© MN - Dimanche 1er juillet, 10 h 00. Le chef du quart surveille l’évolution des navires. Sans safran, le cargo non manoeuvrant fait des embardées de part et d’autres du remorqueur. Le gréement cède plusieurs fois au fil du parcours, y compris lors du franchissement des passes de Papeete.
© MN - Mercredi 4 juillet, 11 h 00. Le Thorco Lineage est à quai en sécurité à Papeete. Le Ceppol (Centre d’expertises pratiques de lutte antipollution), mobilisé depuis le début de la crise, a rejoint Tahiti et fait bénéficier le port de son expertise en matière de barrages antipollution. Le risque pour l’environnement est définitivement écarté. Mission accomplie.
© MN - Mercredi 4 juillet, 11 h 00. Le Thorco Lineage est à quai en sécurité à Papeete. Le Ceppol (Centre d’expertises pratiques de lutte antipollution), mobilisé depuis le début de la crise, a rejoint Tahiti et fait bénéficier le port de son expertise en matière de barrages antipollution. Le risque pour l’environnement est définitivement écarté. Mission accomplie.